dimanche, janvier 12

Vendredi, la présidence belge a reporté le vote final des États membres, sans fixer de nouvelle date. La législation risquait de ne pas remporter le soutien suffisant pour être adopté en raison d’un changement de vote de la part de la Hongrie.

L’approbation finale, par les États membres, du compromis sur la loi européenne de restauration de la nature reste une priorité pour la présidence belge du Conseil de l’UE, a assuré cette dernière lundi.

« Il semble que nous n’ayons plus de majorité qualifiée parce que la Hongrie aurait changé son vote. Nous devons comprendre pourquoi elle l’a fait, si c’est le cas. Et on va travailler sur ce point », a exposé le ministre bruxellois Alain Maron. Il était interrogé à son arrivée, au bâtiment Europa, à une réunion des ministres de l’UE en charge de l’Environnement, qu’il préside. « Faire atterrir ce dossier reste une priorité de la présidence belge. Nous ferons de notre mieux. On approuvera ce texte à un autre moment, nous l’espérons, le plus vite possible », a ajouté le ministre Ecolo.

Vendredi, la présidence belge a reporté le vote final des États membres, sans fixer de nouvelle date. La législation risquait de ne pas remporter le soutien suffisant pour être adoptée, à savoir 15 pays représentant au moins 65% de la population européenne. Cette loi est un pilier du Pacte vert dans son volet biodiversité, mais aussi pour la capture de carbone par les écosystèmes. Elle vise à mettre en place des mesures de réparation sur 20% des terres et des espaces marins de l’UE d’ici 2030.

Il manque le soutien d’un État membre

Contestée par le monde agricole, elle avait déjà été fortement affaiblie l’été dernier par la droite du Parlement européen, avant d’aboutir à un pré-accord avec le Conseil. Le feu vert final du Conseil n’est habituellement qu’une formalité. Mais dans l’état actuel des choses, il manquerait le soutien d’un État membre pour atteindre le seuil nécessaire. Une série de pays ont annoncé qu’ils voteraient contre ou s’abstiendraient, comme la Belgique qui n’a pas de position commune entre ses différents gouvernements.

Dans la presse, le Premier ministre Alexander De Croo, qui avait appelé l’an dernier à une « pause environnementale » pour certaines politiques européennes, a été accusé d’avoir joué de son influence pour torpiller cette ultime étape de la procédure. Il s’en est défendu à la Chambre la semaine dernière, rappelant l’indépendance de chaque pays quand il détermine sa position. Un autre texte contesté par une partie du monde agricole a connu un report ce lundi.

Les ambassadeurs avaient une première occasion d’approuver le compromis sur la prolongation – moyennant certaines clauses de sauvegarde – de l’exemption de droits de douane accordée depuis mi-2022 aux importations ukrainiennes, après l’invasion russe. « Il nous faut plus de temps pour consulter » les capitales, a indiqué ce lundi la présidence belge, qui a reporté ce point à mercredi.

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