mardi, octobre 22

Le Conseil général de l’Inami n’a pas pu prendre de décision sur le budget 2025 des soins de santé lundi car la délibération n’a pu se faire au sein du gouvernement fédéral en affaires courantes. Frank Vandenbroucke renvoie à la responsabilité du gouvernement en affaires courantes.

Aucun accord n’est intervenu lundi sur le budget des soins de santé pour l’an prochain. Le Conseil général de l’Inami (Institut national d’assurance maladie invalidité) n’a pas été en mesure de prendre de décision parce que la délibération n’a pas pu avoir lieu au sein du gouvernement fédéral en affaires courantes. Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke l’indique lundi dans un communiqué.

«Pour les patients, les dispensateurs de soins et les hôpitaux, il est crucial qu’un budget 2025 soit établi», a réagi le ministre dans un communiqué. «Cela garantit l’indexation des rémunérations pour les dispensateurs de soins, rend nos soins accessibles financièrement et assure la sécurité tarifaire.»

Il appelle Alexander De Croo à réunir d’urgence un conseil des ministres restreint afin que le budget puisse obtenir un feu vert dans les temps.

En septembre, le ministre de la Santé publique avait mis en garde, craignant des dépenses excessives dans certains secteurs de la santé, pouvant faire déraper le budget 2025 de l’assurance soins de santé de 217 millions d’euros. Il avait alors demandé aux mutuelles et dispensateurs de soins de proposer des mesures pour garder le budget dans les clous de la norme de croissance. Ce qu’ils ont fait, au sein du Comité de l’assurance de l’Inami. 

La faute au gouvernement en affaires courantes

Cette proposition, avec une série de mesures d’économie prévues pour janvier 2025, a été transmise au Conseil général, au sein duquel le gouvernement est représenté. Et c’est là que ça a coincé, car le gouvernement en affaires courantes n’a pas organisé de concertation interne préalable et n’était pas unanime au sujet de la proposition sur la table. Le représentant de l’Open Vld a notamment voté contre, empêchant lundi de valider ce budget. 

Une situation qui fait « perdre un temps précieux », regrette Frank Vandenbroucke, qui ajoute que le « gouvernement en affaires courantes porte une grande responsabilité« . « Si aucun budget n’est élaboré, les patients, les dispensateurs de soins et les hôpitaux en feront les frais. »

Son collègue Georges Gilkinet (Ecolo), vice-Premier, a lui aussi critiqué lundi « l’attitude dogmatique des libéraux ». « La proposition faite par les acteurs de la santé est tout à fait responsable et raisonnable, permettant de garantir un accès aux soins tout en respectant le cadre budgétaire », réagit-il. 

Mais au Seize, on se tourne vers le formateur du futur gouvernement. « Le budget Inami fait partie du budget global. C’est un exercice qui occupe actuellement le formateur. Le Premier ministre a informé ce dernier, et le gouvernement démissionnaire ne doit pas intervenir dans le travail du formateur », indique le porte-parole d’Alexander De Croo.

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