Georges-Louis Bouchez (MR) et Maxime Prévot (Les Engagés), grands gagnants des élections côté francophone, ont tenu une conférence de presse conjointe ce mardi après-midi au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles.
Sans surprise, le Mouvement Réformateur (MR) et les Engagés entendent bien gouverner ensemble pour la législature qui s’ouvre, après un dimanche électoral qui a scellé le triomphe des libéraux et la spectaculaire «remontada» des humanistes.
Concrètement, c’est en «bloc» que les deux partis vont désormais travailler, que ce soit pour former un gouvernement en Wallonie et en fédération Wallonie-Bruxelles, où les deux formations détiennent la majorité, mais aussi pour négocier au fédéral et à Bruxelles – où David Leisterh, le leader libéral local, a reçu mandat de son parti pour mener les consultations. L’avènement des gouvernements «Bouchot» (contraction de Bouchez et Prévot) a été rapide.
Discussions expédiées
Ailleurs, c’est-à-dire au sud du pays, les deux formations adoubées par les urnes ont, semble-t-il, déjà expédié les discussions avec les autres partis, notamment le PS, qui a annoncé sa volonté de passer du côté de l’opposition à tous les niveaux de pouvoir.
Nous avons le devoir de doter ce pays de gouvernements le plus vite possible, on ne doit pas perdre cet enthousiasme.
Sans vouloir confondre «vitesse et précipitation», dixit le président du MR Georges-Louis Bouchez en conférence de presse ce mardi après-midi, et en respectant leurs «tonalités respectives», dixit le chef des Engagés Maxime Prévot assis à sa gauche, les deux formations n’entendent pas traîner avant de prendre les commandes du sud du pays. «Nous avons le devoir de doter ce pays de gouvernements le plus vite possible, on ne doit pas perdre cet enthousiasme», a fait valoir Georges-Louis Bouchez, ne masquant pas la volonté de «réformes» promises par les deux partis lors de leurs campagnes respectives.
A l’écoute de la société civile
Au menu des discussions et feuilles de route des deux alliés aux compatibilités affichées: l’amélioration de «la qualité de vie» de leurs concitoyens, le «pouvoir d’achat», «l’éducation», la relance de la «machine économique», mais aussi des réponses aux «préoccupations environnementales » , a résumé Maxime Prévot, visiblement ravi de «travailler à l’éclosion d’une majorité fédérale» avec le partenaire libéral alors qu’au nord du pays, la N-VA a triomphé d’un Vlaams Belang annoncé un peu trop vite grand vainqueur de ces élections.
Georges-Louis Bouchez a pour sa part mentionné la volonté des deux partenaire d’être «à l’écoute» de la société civile et des corps intermédiaires, vantant l’idée d’une «union sacrée» pour que «l’ensemble des francophones se mette en marche.» Bref, comme il l’a promis au soir de sa victoire dimanche, le chef des libéraux est déjà au «travail» , tout comme son allié humaniste, avant de rentrer dans le dur des négociations dès la semaine prochaine.