Le MR ne veut pas d’un gouvernement d’urgence à la durée de vie limitée et préfère des solutions alternatives afin d’agir vis-à-vis de la situation budgétaire.
Le MR ne veut pas d’un gouvernement fédéral d’urgence qui ne serait en fonction que pour une durée limitée.
Non au gouvernement d’urgence mais oui aux pouvoirs spéciaux
Les négociations fédérales sont dans l’impasse. Le formateur Bart De Wever tente de ramener Vooruit à la table des discussions mais les socialistes flamands réclament toujours des adaptations substantielles de la note socio-économique et budgétaire qui constitue le cœur de la négociation. Si M. De Wever devait échouer à ramener Vooruit, la piste d’un gouvernement d’urgence qui se limiterait à élaborer un budget et lancer des réformes en vue de redresser les finances publiques est évoquée.
«Un gouvernement, quand il est installé, il est installé. Installer un gouvernement qui au bout de deux ans se fait hara-kiri: celui qui raconte ça à un âne se prend un coup de sabot», a souligné M. Bouchez interrogé sur BX1. Le président des libéraux francophones ne rejette en revanche pas l’idée de pouvoirs spéciaux qui seraient accordés au prochain gouvernement. Cette technique, mise en œuvre quand le pays fait face à une situation critique, permettrait à une coalition «Lagon» (rassemblant N-VA, MR, Engagés, CD&V et Open Vld) de contourner l’obstacle d’une majorité étriquée à la Chambre (à peine 76 sièges sur 150).
A entendre M. Bouchez, la situation budgétaire est telle que les pouvoirs spéciaux se justifieraient. «Les pouvoirs spéciaux peuvent être limités dans le temps pour un gouvernement de législature. L’exercice d’assainissement sera de 20 milliards d’euros. Quand on me dit qu’on a déjà connu ça dans le passé, je ne suis pas certain».