Le PS va proposer au parlement bruxellois de valider la désignation de David Leisterh comme ministre-président, de même pour le casting du gouvernement de la Région. L’enjeu est surtout de forcer les néerlandophones à abattre leurs cartes sous le regard de l’assemblée législative.
Le bureau de la fédération bruxelloise du PS s’est réuni ce mercredi en fin de matinée avant de dévoiler son plan pour débloquer la formation du gouvernement bruxellois à la presse, à 14h30. L’ordre du jour: proposer au parlement bruxellois de valider, ou non, David Leisterh (MR) au poste de Ministre-Président de la région bruxelloise. Et avec ceci, le PS demandera aussi au parlement d’adouber ou non… le casting du nouveau gouvernement bruxellois. Le mécanisme utilisé sera l’activation de l’article 35 paragraphe 2 de la Loi Spéciale.
Qu’est-ce que cela implique? Si le bureau du parlement bruxellois juge le texte recevable, celui-ci serait présenté en séance plénière endéans les deux à trois semaines. Côté francophone, les choses sont assez simples, on le sait. David Leisterh remplacerait Rudi Vervoort (PS), l’actuel Ministre-Président. Ensuite, il y a fort à parier que Christophe De Beukelaer (Les Engagés) prenne le deuxième siège francophone, Ahmed Laaouej le troisième et encore un(e) libéral(e) pour compléter le groupe francophone au parlement bruxellois.
Nouveau changement de responsabilité
La vraie manœuvre, c’est le renvoi de la patate chaude aux néerlandophones bruxellois. Si Elke Van den Brandt (Groen) est (presque) assurée d’occuper l’un des deux postes dédiés aux néerlandophones au sein du gouvernement bruxellois, l’inconnue sur son binôme demeure entière. Il faudra choisir entre un(e) socialiste, et un(e) nationaliste. Ans Persoons (Vooruit) et Cieltje Van Achter (N-VA) sont initialement pressenties mais la règle impose également un équilibre des genres.
Le but, côté socialiste, est probablement de voir la cheffe de file de la N-VA désavouée par le parlement bruxellois lors du vote. David Leisterh pourrait, lui aussi, refuser d’entendre le texte qui le concerne directement et ne pas prendre en compte le vote du parlement. Ce serait un désaveu qui l’obligerait à abandonner sa mission de formateur, mais il le peut.