mercredi, janvier 8

Nicolas Sarkozy comparaît à partir de ce 6 janvier, et pour quatre mois, au tribunal de Paris, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Une énième affaire dans laquelle le nom de l’ancien locataire de l’Elysée est cité.

L’ancien président français Nicolas Sarkozy retourne devant la justice, trois semaines seulement après sa condamnation dans l’affaire dite des «écoutes», pour laquelle il a écopé d’un an ferme sous bracelet électronique. Alors qu’il a annoncé saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) après cette condamnation, c’est désormais l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 qui est jugée.

Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir financé une partie de sa campagne présidentielle cette année-là avec de l’argent provenant du régime de Mouammar Kadhafi, président de la Libye à l’époque. Il est accusé, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches, son directeur de cabinet Claude Guéant et l’ancien ministre Brice Hortefeux, un «pacte de corruption» avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il «soutienne» financièrement son accession à la présidence française.

Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques, donc une inéligibilité, allant jusqu’à cinq ans.

Nicolas Sarkozy conteste tout: pour lui, les accusations des Libyens ne sont qu’une «vengeance» s’expliquant par son soutien actif aux rebelles libyens au moment du printemps arabe qui fera chuter Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011. L’accusation estime que le «pacte de corruption» s’est noué à l’automne 2005 à Tripoli, sous la tente de Kadhafi, connu pour être très généreux avec ses visiteurs étrangers.

L’entourage de Nicolas Sarkozy, 69 ans, assure qu’il est «combatif» et «déterminé» à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de « fable ».

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