mercredi, décembre 4

Le chef du parti présidentiel a déclaré que les « responsables devront rendre des comptes », après l’instauration de la loi martiale par le président sud-coréen, levée quelques heures plus tard. Le principal parti d’apposition réclame quant à lui la démission du chef d’État.

Le chef du parti au pouvoir en Corée du Sud a estimé, mercredi, que le président Yoon Suk Yeol, issu de la même formation, devra rendre des comptes pour avoir instauré la loi martiale dans la nuit avant d’annoncer sa levée quelques heures plus tard.

« Le président doit expliquer cette situation tragique tout de suite et en détail », a déclaré, à la télévision, le chef du Parti du Pouvoir au Peuple, Han Dong-hoon, ajoutant que « tous les responsables devront rendre des comptes« .

« Des collaborateurs importants de M. Yoon », dont son chef de cabinet Jeong Jin-seok, ont « présenté en masse leur démission« , après la levée de la loi martiale proclamée dans la nuit par le dirigeant, a affirmé Yonhap, sans donner plus de détails. La présidence n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP dans l’immédiat.

Appel à la démission du président

Peu avant, le principal parti d’opposition en Corée du Sud avait demandé la démission du président Yoon Suk Yeol, accusant le dirigeant d’ »insurrection » pour avoir imposé la loi martiale dans le pays avant d’annoncer sa levée. « Même si la loi martiale est levée, il est impossible d’éviter les accusations d’insurrection » à son encontre, a déclaré dans un communiqué Park Chan-dae, un responsable du Parti démocrate. M. Yoon « doit démissionner », a-t-il ajouté.

Si M. Yoon « ne démissionne pas immédiatement, le Parti démocrate engagera instantanément une procédure en destitution, en accord avec la volonté populaire », a indiqué ensuite la formation démocrate dans un communiqué.

Mardi, la Maison Blanche s’est dite « soulagée » que le président ait levé la loi martiale décrétée quelques heures auparavant. « Nous sommes soulagés que le président Yoon soit revenu sur sa déclaration de loi martiale inquiétante et qu’il ait respecté le vote de l’Assemblée nationale (de Corée du Sud) pour y mettre fin », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale dans un communiqué.

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