Le PTB demande un vote sur la proposition de loi avortement le 20 février. Le parti veut modifier la loi avant la fin de la législature.
Le PTB veut accélérer le tempo dans le dossier de l’avortement. La cheffe de groupe à la Chambre, Sofie Merckx, demandera un vote sur sa proposition de loi en commission de la Justice le 20 février, a-t-elle fait savoir vendredi.
« Nous tendons la main aux partis et aux députés qui souhaitent modifier la loi sur l’IVG avant la fin de cette législature. Le temps presse, car le Parlement fermera ses portes le 8 mai », a-t-elle déclaré. La députée est co-signataire de la proposition socialiste qui réforme la loi dépénalisant partiellement l’avortement.
Ce texte vise, outre une dépénalisation complète, un allongement du délai dans lequel une femme peut avorter de 12 à 18 semaines et une réduction du délai de réflexion à 48 heures. Il n’a pu être voté en séance plénière au début de la législature en raison des manœuvres des opposants au texte: CD&V, N-VA et Vlaams Belang. L’accord de majorité Vivaldi a balisé en octobre 2020 la suite du travail sur ce thème: réalisation d’un rapport d’experts, ce qui est chose faite depuis avril de l’an dernier, et recherche d’un consensus au parlement au sein de la coalition.
Il y a quelques semaines, plusieurs centres pratiquant l’interruption volontaire de grossesse ont lancé un appel à réformer la loi dans le sens du rapport des experts qui corroborait largement la proposition socialiste. Un appel auquel plusieurs partis de la Vivaldi se sont joints mais, à ce jour, la discussion parlementaire n’a pas repris.
Le CD&V maintient toujours son opposition à plusieurs points. À ses yeux, il n’est ainsi pas question d’aller au-delà d’un délai de 14 semaines. « Nous devons sortir de cette impasse », a souligné Mme Merckx. « Le rapport d’experts était clair et indiquait qu’il était possible d’étendre le délai à 18 semaines. Le fait que le CD&V avance à nouveau des arguments non scientifiques, alors qu’ils ont déjà été réfutés dans le rapport d’experts, montre clairement qu’aucun compromis ne peut être trouvé avec le CD&V sur cette question. Plusieurs points de l’accord de coalition ont déjà été revus suite à l’évolution de la situation, par exemple en ce qui concerne la sortie du nucléaire. Dans ce dossier également, cette manière d’agir reste la seule option possible, à la lumière du rapport d’experts qui est sans équivoque et qui est largement soutenu ».
La proposition de loi du PTB reprend le contenu de la proposition actuellement gelée. Une proposition des écologistes sur le même sujet est également inscrite à l’ordre du jour du 20 février.