Simultanément à l’échec de la COP29 à Bakou, les dirigeants présents au G20 n’ont pris aucune mesure majeure pour le climat.
Les dirigeants des plus grandes économies mondiales n’ont pas engrangé d’avancée majeure pour débloquer les négociations climat, lundi lors d’un sommet du G20 à Rio de Janeiro qui a été percuté par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient.
Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva préside le forum cette année, alors que le multilatéralisme, déjà mal en point, menace de s’abîmer davantage avec le retour prochain de Donald Trump à la Maison blanche. Lula peut se targuer d’avoir pu lancer une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, coalition de 82 pays, et d’un succès avec un engagement commun à coopérer pour imposer « effectivement » les plus fortunés.
Mais, alors que la conférence sur le climat COP29 de Bakou n’a pas permis, en plus d’une semaine, de dessiner un accord entre pays riches et pays émergents sur qui doit financer l’adaptation au changement climatique, une grande attente était placée dans les dirigeants du G20. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, les avait exhortés dimanche à assumer leur «leadership» et à faire «des compromis» pour débloquer les négociations. Aucune fumée blanche n’est cependant sortie du Musée d’art moderne, au bord de la sublime baie de Rio, où se tenait le sommet.
«Les dirigeants renvoient la balle à Bakou, mais le problème c’est que les personnes qui prennent les décisions sont en fait à Rio», a réagi auprès de l’AFP Mick Sheldrick, cofondateur de l’ONG Global Citizen. «Ils ne se sont pas montrés à la hauteur de l’enjeu», a-t-il ajouté, regrettant qu’il n’y ait pas «même une référence à ce qui a été obtenu à la COP28» l’an dernier à Dubaï.
Les leaders du G20 n’ont en effet pas repris dans leur déclaration l’engagement à «opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques», qui avait été arraché à Dubai. Les membres du G20 (19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine) représentent 85% du PIB mondial et 80% des émissions de gaz à effet de serre.