mardi, octobre 22

Le réchauffement climatique accroît la fréquence des feux de forêt, qui accentuent la pollution, qui, à son tour, qui entraîne davantage de décès.

Le réchauffement climatique, qui accroît la fréquence des feux de forêt, est directement responsable d’une part grandissante des décès liés à la pollution provoquée par ces incendies, avance une étude publiée lundi sur la base de plusieurs modélisations.

« Les effets du changement climatique sur (…) la mortalité liée aux feux sont manifestes depuis 60 ans et augmentent en continu », résument les auteurs de cette étude parue dans la revue Nature Climate Change.

Le changement climatique tend à augmenter la fréquence des feux de forêt à travers le monde, même si cette tendance n’est pas homogène en raison des conséquences variables du réchauffement des températures. Les incendies, eux, accentuent la pollution aux particules fines qui, à son tour, nuit à la santé et contribue à de nombreux décès.

Les auteurs de l’étude ont donc cherché à déterminer à quel point le réchauffement climatique pouvait, en tant que tel, être lié à ces décès, sur une période allant des années 1960 à nos jours.

Pour ce faire, ils ont fait tourner plusieurs modèles informatiques qui comparent la réalité historique à une situation hypothétique où le changement climatique n’aurait pas existé. Ils avancent que plus de 10.000 décès étaient liés dans les années 2010 aux effets du changement climatique sur les feux de forêt, contre moins d’un millier dans les années 1960.

Ces chiffres doivent toutefois être pris avec précaution car les modèles utilisés ont donné des estimations très variables. Selon certaines, plus d’un quart des décès liés ces dernières années aux incendies sont attribuables au réchauffement climatique, là où d’autres font tomber la proportion à 5%. Mais les modèles montrent tous une tendance à la hausse. Ils montrent la même cohérence en prenant isolément les grandes régions du monde.

« L’influence du changement climatique sur la mortalité liée aux incendies est la plus marquée en Amérique du Sud, dans le sud de l’Australie et en Europe », notent les auteurs de l’étude, expliquant la tendance par une baisse générale de l’humidité dans ces régions. En revanche, « dans d’autres régions, comme l’Asie du Sud, la mortalité liée aux feux a diminué sur fond de hausse de l’humidité », constatent-ils.

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