jeudi, janvier 23

Le chef de file des Engagés Bruxelles, Christophe De Beukelaer, a annoncé, mercredi soir, le dépôt d’une proposition parlementaire visant à responsabiliser financièrement les députés en cas de blocage politique tel que celui auquel la Région bruxelloise est confrontée actuellement.

Devant un public de militants venus en nombre pour les vœux du parti à Bruxelles, au cœur des Marolles, Christophe De Beukelaer (Engagés) n’a pas masqué son impatience face à la situation, appelant le PS à revenir à la table des négociations « sur base du projet pour notre Région bilingue et pas sur base des personnes. ». 

Pour lui, le veto exprimé « pour la première fois par le PS après plus de six mois de négociation » – un délai contesté par cette formation – est en réalité un veto sur la majorité scellée par les néerlandophones de Bruxelles qui revient en fait à estimer que par la force du nombre, les Francophones ont le droit d’imposer leur volonté aux Néerlandophones de Bruxelles. 

A ses yeux, il en va de la survie budgétaire de la Région dont il impute la responsabilité au gouvernement sortant dont sa formation ne faisait pas partie, mais surtout de l’avenir de Bruxelles, capitale de la Belgique, ciment du pays, marquée par des décennies de guerre linguistique.   

« Nous refusons de rester spectateurs de cette situation », a-t-il dit, annonçant le dépôt par l’ensemble des membres de son groupe parlementaire d’une proposition qui vise à réduire le salaire de tous les députés et des ministres régionaux en affaires courantes tant que dure le blocage. Après trois mois de blocage, 10% de réduction; après six mois, 20%; après neuf mois, 30%; et à partir de douze mois, 40%. 

Selon lui, ce texte peut s’appliquer directement, « simplement parce qu’on doit constater que la pression des faillites d’entreprises, des associations qui doivent licencier, ne suffit visiblement pas à susciter un sursaut de responsabilité dans le chef de certains partis ». Pour M. De Beukelaer, le blocage est la responsabilité de tous les partis démocratiques, y compris Défi et Ecolo qui « ne peuvent plus considérer que leur mauvais score les met hors jeu ».

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