La vice-ministre-présidente flamande, Melissa Depraetere, a mis en avant un sondage paru dimanche, selon lequel une majorité de Flamands souhaitent voir Vooruit poursuivre les négociations fédérales en vue de former un gouvernement.
57,7% des personnes interrogées par Het Laatste Nieuws souhaitent que les socialistes flamands restent à la table des négociations. Un quart estime que Vooruit ne doit pas poursuivre les discussions.
« De nombreux sondés indiquent que Vooruit devrait faire partie du gouvernement et c’est également ce que nous pensons », a commenté Melissa Depraetere sur la chaîne privée VTM. « Si une proposition plus qualitative et plus juste est mise sur la table, nous reviendrons », a-t-elle poursuivi.
Selon elle, deux possibilités s’offrent aux négociateurs. « Soit le formateur continue avec le contenu sur la table, avec des politiques de droite et injustes. Tout le monde sait que l’Open VLD apposerait sa signature directement sur ce papier. L’autre pente est celle de la coalition Arizona, avec une note plus sociale. Le contenu doit alors changer. »
« Nous allons devoir réformer et faire des choses difficiles concernant les pensions, le marché du travail et le budget« , a admis Mme Depraetere. « Mais nous pensons que tout ne doit pas venir des citoyens lambda, des pensionnés ou de l’index. »
Un mystère
Sur RTL, le chef de file du PS bruxellois, Ahmed Laaouej a dit comprendre l’attitude de Vooruit, qui a quitté les discussions, jugeant les propositions du formateur Bart De Wever toujours trop déséquilibrées.
Bart De Wever est une nouvelle fois attendu au Palais royal mardi, et le message qu’il apportera au Roi est pour le moment un mystère. Des contacts entre partis doivent avoir lieu « en toute discrétion » au cours du week-end prolongé. Les pistes évoquées sont la relance des négociations avec Vooruit, après le rejet du dernier texte sur la table par Conner Rousseau ; ou celle d’un nouvel attelage de la N-VA, du CD&V, du MR et des Engagés avec cette fois l’Open VLD en remplacement des socialistes. Une telle coalition est jugée risquée, car elle se baserait sur une majorité d’un seul siège.
Interrogé sur la VRT, le ministre d’État Johan Vande Lanotte (Vooruit également) a dit espérer que le formateur Bart De Wever pourra poursuivre sa mission de formation sur base de l’Arizona (N-VA, CD&V, MR, Les Engagés).
La voie de l’Open VLD pas totalement impossible
« Vooruit dit que les riches devraient payer plus et que le MR dit : nous avons déjà assez d’impôts », a résumé M. Vande Lanotte. Les interlocuteurs « devront d’abord sortir de cette situation ».
Dans le même temps, la voie de l’Open VLD ne lui semble pas totalement impossible. « S’il y a la confiance, beaucoup de choses sont possibles« , a déclaré le socialiste. « Il est évident que c’est plus difficile avec une majorité d’un seul siège. Mais c’est possible. Surtout en temps de crise, des choses sont possibles qui ne le seraient pas autrement. »