samedi, novembre 23

Les hautes écoles de l’enseignement catholique et de l’enseignement libre subventionné non-confessionnel ont lancé un appel « à la sérénité » autour du décret Paysage et de ses critères de finançabilité.

Il est impossible de savoir maintenant combien d’étudiants seront « non finançables » à la rentrée prochaine, mieux vaut donc attendre la fin de l’année académique avant de faire une évaluation de la réforme sur base de critères objectifs, indiquent ces hautes écoles. Pour Vinciane De Keyser, directrice pour le supérieur au SeGEC, il est surtout important, à l’approche des examens, de mettre un terme aux « messages perturbants voire anxiogènes » qui circulent actuellement autour du nombre d’étudiants qui pourraient être écartés de leurs études à la rentrée, faute de crédits réussis suffisants. Dès l’année 2024-2025, les nouvelles règles de finançabilité s’appliqueront à tous les étudiants, y compris ceux qui ont commencé leurs études sous l’ancien régime. Mais il est impossible actuellement de connaitre l’effet précis qu’aura cette fin de période transitoire, ajoutent via communiqué les hautes écoles.

Celles-ci rappellent d’ailleurs que chaque établissement, via son jury de délibération, garde une marge de manœuvre et a la possibilité d’octroyer des dérogations. « Les hypothèses ne peuvent prendre en considération les décisions qui seront prises in fine par les jurys de délibération, le dispositif leur permettant de maintenir la finançabilité de l’étudiant(e) n’ayant pas acquis les 60 crédits de BA1 en deux ans à certaines conditions », notent-elles. Le débat n’a donc pas lieu d’être pour le moment, tranchent les hautes écoles. Il faut attendre la fin de la session d’examens de septembre pour évaluer objectivement la dernière mouture du décret Paysage: « Il sera pertinent que le futur gouvernement procède à son évaluation à l’issue de l’année académique 2023-2024 et qu’il apporte les éléments correcteurs nécessaires s’il devait s’avérer que l’impact est néfaste pour les étudiant(e)s ».

Au sujet d’un éventuel moratoire, Vinciane De Keyser ne se prononce pas. Mais les Hautes Ecoles du SeGEC et de la Felsi ont déjà intégré les dispositions prévues par le décret, en vue de la rentrée prochaine. « Nous avons le sentiment qu’il y a eu comme une perte d’information », précise-t-elle, rappelant qu’il y avait déjà des règles de finançabilité sous l’ancien décret. Ce qui n’empêche pas les établissements d’enseignement supérieur de permettre l’inscription de certains étudiants déclarés « non finançables ». « Les Hautes Ecoles continueront à porter une attention toute particulière aux situations des étudiant(e)s, notamment lorsque celles-ci ou ceux-ci traversent des périodes difficiles dans leur vie », indique le communiqué.

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