La situation s’est débloquée avant de se rebloquer aussi tôt. Comme attendu, Groen propose une majorité bruxelloise avec Vooruit, l’Open VLD et la N-VA. Mais la phase de formation ne s’ouvrira pas de si tôt, affirme David Leisterh.
Environ cinq minutes. C’est le temps écoulé entre le communiqué de presse envoyé par Elke Van Den Brandt (Groen) et celui publié par David Leisterh (MR). C’est aussi le temps qu’il aura fallu pour que le nouveau chapitre de la crise bruxelloise se dessine.
La formatrice flamande a annoncé avoir trouvé une majorité composée de Groen, Vooruit, l’Open-VLD et la N-VA. «Ces dernières semaines, ces quatre partis ont mené des discussions exploratoires afin de déterminer les synergies possibles entre leurs programmes. Cela s’est fait sur la base d’une note de cadrage dont l’objectif était de pouvoir permettre d’entamer le dialogue entre les partis néerlandophones», indique Elke Van Den Brandt dans son communiqué.
Sauf que depuis plusieurs semaines, les socialistes ont brandi cette note de cadrage – qui avait fuité dans la presse -, la qualifiant d’agenda institutionnel taillé sur mesure par la N-VA. Ridouane Chahid et Ahmed Laaouej (PS) avaient annoncé qu’il serait impossible de gouverner avec les nationalistes dans de telles conditions. Ils n’ont apparemment pas changé d’avis. «J’ai réuni ce matin les partenaires francophones (MR – PS – Les Engagés) et la formatrice néerlandophone (NDLR: Elke Van Den Brandt) qui est venue présenter sa coalition comprenant Groen, Vooruit, le VLD et la NVA, écrit le leader du MR bruxellois. J’ai dû constater un blocage autour de la table à basculer dans une phase de formation avec sept partis. Je poursuivrai, en étroite collaboration avec la formatrice néerlandophone, des consultations.»
Et d’inviter «tous les partenaires à faire preuve de responsabilité face à l’ampleur de la crise politique, institutionnelle et budgétaire».