De violents combats opposent l’armée syrienne à une coalition de rebelles dirigée par des islamistes radicaux, qui tentent de progresser vers la ville stratégique de Hama, dans le centre de la Syrie. Cette progression « menace la base populaire du régime » de Bachar Al-Assad, indique l’OSDH.
Les rebelles ont lancé, la semaine dernière, une offensive fulgurante qui leur a permis de s’emparer d’Alep, deuxième ville de Syrie, dans le nord, dont les forces du régime ont totalement perdu le contrôle pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011.
« De violents affrontements se déroulent dans le nord de la province de Hama », alors que « l’aviation russe et syrienne mène des dizaines de frappes » sur les positions des rebelles, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces derniers ont pu prendre le contrôle de plusieurs villes et villages dans la région de Hama, a ajouté l’ONG basée au Royaume-Uni, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Les rebelles progressent vers Hama
Un photographe de l’AFP a vu, mardi matin, des dizaines de chars et de véhicules militaires de l’armée syriennes abandonnés, sur la route menant à Hama. L’armée syrienne avait annoncé avoir envoyé des renforts vers la région, qui ont permis de ralentir la progression des rebelles au cours des deux derniers jours.
Selon le ministère syrien de la Défense, de « violents affrontements » ont opposé, lundi, l’armée, appuyée par des frappes aériennes syriennes et russes, « à des organisations terroristes dans le nord » de la province de Hama. « Nous progressons vers Hama après avoir nettoyé » les localités qui y mènent, a, quant à lui, assuré à l’AFP un combattant rebelle, se présentant comme Aboul Houda Sourani.
Hama est une ville stratégique du centre de la Syrie, sur la route reliant Alep à la capitale Damas. La progression des rebelles « menace la base populaire du régime », les environs de la ville étant peuplés d’alaouites, la communauté dont est issu le président Bachar al-Assad, souligne à l’AFP Rami Abdel Rahman, le directeur de l’OSDH.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « alarmé par la récente escalade de la violence » en Syrie et a appelé à une « cessation immédiate des hostilités ».