mercredi, mars 19

Théo Francken a visité le site d’Audi Forest ce mardi, accompagné des industriels de l’armement. En Wallonie, Pierre-Yves Jeholet se dit favorable à une reconversion du site de Caterpillar Gosselies au profit de l’armement, à condition que l’initiative vienne du privé.

Le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), s’est rendu mardi sur le site d’Audi Brussels, à Forest, accompagné d’une délégation d’entreprises du secteur de la défense et d’organisations sectorielles, a confirmé le porte-parole d’Audi Brussels, Peter D’hoore.

« Lors de la visite, les représentants des entreprises ont eu la possibilité de se faire une idée précise du site », explique le porte-parole. « Pour ce qui concerne son affectation future, je peux dire que nous examinons pour le moment plusieurs scénarios« , a-t-il ajouté, assurant que l’intention était d’impliquer le gouvernement et les autorités locales dans les projets concernant l’avenir du site.

De son côté, le ministre Francken a souligné sur le réseau social X, à l’issue de cette « excellente visite » du site d’Audi, qu’elle avait donné lieu à « beaucoup d’intérêt de notre industrie de la défense« .

Audi a mis un terme définitif, fin février, à l’assemblage de voitures sur le site. Alors que l’Europe s’engage dans un vaste plan de réarmement, qui concerne aussi la Belgique, le ministre de la Défense plaide pour que des sites industriels abandonnés comme celui d’Audi soient reconvertis en sites de production militaire. Theo Francken y voit également une manière de réindustrialiser le pays et de lutter contre le chômage des jeunes à Bruxelles.

Caterpillar pourrait suivre la même trajectoire qu’Audi

Le site de Caterpillar, à Gosselies (Charleroi), pourrait également entrer en ligne de compte pour une ligne de production de matériel militaire. Interrogé sur le sujet en commission du parlement wallon, le ministre régional de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet s’est déclaré favorable à un tel projet « qui doit toutefois venir de l’entreprise ». « Est-ce que je suis favorable à un éventuel projet de production dans le secteur de la défense ou de l’armement sur le site de Caterpillar? Oui, mais il faut étudier le dossier et il faut que ça parte de l’industrie. Là, il y a encore des zones de flou par rapport à la définition du projet », a-t-il répondu aux députés qui l’interrogeaient. 

« Cinq candidats, sélectionnés en 2024, sont toujours en lice pour la reconversion du site. Ils devront soumettre leur dossier pour le 1er septembre 2025. Néanmoins, en raison du contexte géopolitique et du réarmement de l’Europe, il reste tout à fait possible d’accepter de nouveaux projets qui devraient être soumis d’ici l’été. Ces propositions seront étudiées », a ajouté le ministre Jeholet. « Le site de Caterpillar présente des caractéristiques particulièrement intéressantes pour accueillir des activités d’assemblage militaire. Mais ce sont les entreprises qui doivent initier des projets de cette ampleur », a-t-il conclu.

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