Ce samedi, les présidents de parti flamands ont débattu une dernière fois sur le plateay de la VRT. Le sujet le plus clivant ? La guerre en Ukraine. Les positiions très tranchées de Tom Van Grieken (Vlaams Belang) et Raoul Hedebouw (PVDA/PTB) ont suscité de vives réactions.
L’Europe a commis « une erreur cruciale » en misant sur les armes et non sur les négociations de paix en Ukraine, a déclaré Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, samedi soir dans « Het Groot Debat » sur la VRT. Le président du PVDA (PTB), Raoul Hedebouw, a quant à lui préconisé de quitter l’OTAN. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) les a qualifiés d’ »alliés de Poutine (président russe, ndlr) ».
Outre le pouvoir d’achat et l’immigration, les personnalités politiques au Nord du pays ont abordé des thèmes internationaux avec les guerres en Ukraine et à Gaza. Les positions de l’extrême droite et de l’extrême gauche ont été particulièrement frappantes. Raoul Hedebouw, leader du PVDA, a plaidé pour une défense européenne indépendante, c’est-à-dire sans l’OTAN. Les Américains du président Donald Trump ne protégeront pas l’Europe, a-t-il affirmé. La présidente de Vooruit, Melissa Depraetere, a qualifié cette position de « trop folle pour être exprimée ». « C’est un cadeau à Poutine et à tous ceux qui ne seraient que trop heureux d’envahir l’Europe », a-t-elle déclaré.
Le président du Vlaams Belang, M. Van Grieken, a quant à lui estimé que l’Europe devait « œuvrer pour la paix » en Ukraine et donc cesser d’envoyer des armes en masse. « Je ne suis pas un grand historien, mais je sais que plus une guerre dure, plus il y a de chances que la Russie gagne. L’Europe a commis des erreurs cruciales: nous ne sommes pas une ‘hard power’ mais une ‘soft power’, et nous devons utiliser toutes nos compétences pour que la guerre s’arrête là. »
Le Premier ministre De Croo a qualifié M. Van Grieken et M. Hedebouw de « deux alliés du (président russe, ndlr) Vladimir Poutine« . Petra De Sutter (Groen) a qualifié le PVDA et le Vlaams Belang de « partis dangereux pour l’Etat« . Le président de la N-VA, Bart De Wever, a jugé la position de M. Van Grieken « très inquiétante« . « Ces Ukrainiens se battent également pour notre liberté. S’ils avaient déposé les armes, les Russes seraient déjà dans les États baltes et à la frontière avec la Pologne. Dire maintenant qu’ils devraient cesser de se battre, cela ressemble à 1939 à Munich. »