Un mois après les inondations qui ont ravagé la région de Valence et fait 230 morts, le gouvernement espagnol met en place un « congé climatique » de quatre jours. « Aucun travailleur ne doit prendre de risques », insiste la ministre espagnole du Travail.
Le gouvernement espagnol a approuvé, jeudi, un « congé payé climatique » de quatre jours pour éviter les déplacements en cas d’alerte liée à un risque météorologique, un mois après les inondations qui ont fait 230 morts dans le sud-est du pays.
Ce nouveau dispositif, adopté en Conseil des ministres dans le cadre d’un paquet de mesures sur la prévention des risques, vise à « adapter le droit du travail » espagnol au contexte « d’urgence climatique« , a expliqué la ministre du Travail Yolanda Diaz sur la télévision publique RTVE. Il permettra aux travailleurs de bénéficier d’un congé de quatre jours, payé par l’État, en cas d’alerte émise par les autorités, qu’il s’agisse « d’une mairie, d’une région ou du gouvernement central », a poursuivi Mme Diaz, figure du parti d’extrême gauche Sumar.
La ministre n’a pas apporté à ce stade plus de détails sur le type d’alerte concerné par ce dispositif, ni sur les éventuelles conditions à remplir, du côté des salariés, pour pouvoir en bénéficier. Désormais, « à partir du moment où une autorité, quelle qu’elle soit, indiquera qu’il y a risque dans les déplacements, les salariés devront s’abstenir d’aller travailler », a détaillé Yolanda Diaz, pour qui « aucun travailleur ne doit prendre de risques« .
Si la durée maximum de ce nouveau congé climatique ne pourra dépasser quatre jours, les entreprises auront la possibilité, passé ce délai, de recourir à des dispositifs de chômage partiel, qui existent déjà en cas de force majeure, selon l’exécutif.