A la fin de l’année 2022, alors que les prix de l’électricité étaient au plus haut, ORES avait proposé à ses 198 communes wallonnes d’éteindre l’éclairage public entre minuit et 5 heures du matin. Aujourd’hui, 75 communes associées (38%) ont maintenu l’extinction chaque nuit
Plus de 150 communes wallonnes maintiennent l’extinction de l’éclairage public la nuit, selon les chiffres du gestionnaire de réseaux ORES, mentionnés dans L’Avenir vendredi.
Fin 2022, alors que les prix de l’électricité sont au plus haut, ORES a proposé à ses 198 communes wallonnes associées d’éteindre l’éclairage public entre minuit et 5h00, et 164 communes ont accepté. Aujourd’hui 75 communes associées (38%) ont maintenu l’extinction chaque nuit et 83 communes (42%) ont, elles, ont choisi une extinction limitée qui ne concerne pas le week-end. C’est le cas pour de nombreuses communes du centre ou 26 de la province du Luxembourg.
« Des communes ont une activité nocturne plus intense le week-end », expique le porte-parole Frédéric Boogaerts. Six millions d’euros auraient été ainsi économisés par les communes en un an. ORES fait aussi face à des demandes de « rallumage » temporaire. « On est en période de carnaval. Binche nous a par exemple demandé de rallumer manuellement la nuit pendant plusieurs jours. »
« En réalité, très peu de Communes qui avaient décidé d’éteindre leur éclairage public sont revenues, observe ORES.
Selon un bilan dans le cadre du projet « Trame noire en Wallonie » par le SPW Environnement, plus de 6% de l’éclairage public communal est superflu, soit près de 38.000 points lumineux. Ce projet vise à réduire la pollution lumineuse qui modifie le comportement des espèces (temps alloué aux activités pour se nourrir, la reproduction, les taux de survie, etc).