«On va construire notre Autriche forteresse à coup de demandes d’asiles rejetées, d’avis d’expulsions et de charters», le chef de l’extrême-droite autrichienne. Son parti, le FPÖ, veut appliquer une politique «asile zéro» dans le pays.
Le chef de l’extrême-droite autrichienne Herbert Kickl a déclaré samedi vouloir réduire l’asile à « zéro », dans un discours de politique générale présentant ce qu’il souhaiterait faire s’il accédait à la chancellerie.
Arrivé pour la première fois en tête lors des dernières législatives fin septembre, le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) est actuellement en négociation avec les conservateurs pour former un gouvernement et obtenir la chancellerie pour la première fois.
« On va construire notre Autriche forteresse à coup de demandes d’asiles rejetées, d’avis d’expulsions et de charters« , a déclaré le chef du parti devant une large foule à Vösendorf, en Basse-Autriche. « Pour nous, asile veut dire protection tout près de la région en crise », pas « migration déguisée des peuples, ticket d’entrée dans le système social et accès à la nationalité », a-t-il ajouté.
Estimant que les chiffres de demandes d’asile déposées ces dernières années étaient « trop élevés », il a jugé que dans ce domaine aussi, l’Autriche avait « besoin d’un zéro, comme pour le déficit zéro ». Pour Herbert Kickl, un « retour aux deux sexes » est par ailleurs nécessaire, « nos familles » étant « composées du père, de la mère et des enfants ». L’Autriche a ouvert à tous et toutes le droit au mariage et à l’adoption en 2019.