jeudi, novembre 28

Face à l’augmentation des cas de H5N1 chez l’humain, l’OMS appelle la communauté internationale à renforcer sa surveillance et de redoubler d’efforts pour réduire les risques d’infections, aussi bien chez les animaux que chez l’homme.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, jeudi, la communauté internationale à renforcer sa surveillance face à la grippe aviaire, après un premier cas détecté chez un enfant aux États-Unis.

« Nous avons constaté (….) un nombre croissant d’infections humaines par le virus H5N1 dans le monde entier, pas seulement aux États-Unis, au cours des dernières années », a déclaré Maria Van Kerkhove, l’épidémiologiste américaine qui dirige le Département Prévention et préparation aux épidémies et pandémies de l’OMS, en conférence de presse. « Ce dont nous avons vraiment besoin au niveau mondial, aux États-Unis et ailleurs, c’est d’une surveillance beaucoup plus étroite des animaux, des oiseaux sauvages, des volailles, des animaux connus pour être touchés par l’infection, notamment les porcs et les vaches laitières, afin de mieux comprendre sa propagation chez ces animaux », a-t-elle indiqué.

55 cas humains en 2024

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées. En mars, des cas d’infection ont ainsi été détectés dans plusieurs troupeaux de vaches laitières à travers les États-Unis. Les autorités sanitaires américaines estiment que le risque posé par le virus pour la santé publique est faible. Ce risque est toutefois plus élevé pour les personnes exposées sur leur lieu de travail à des animaux d’élevage, notamment des oiseaux, des vaches laitières, etc.

Vendredi dernier, les autorités sanitaires américaines ont annoncé qu’un enfant avait été testé positif à la grippe aviaire, une première aux États-Unis. « En incluant ce cas le plus récent, 55 cas humains de grippe aviaire (de sous-type) H5 ont été signalés aux États-Unis en 2024″, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Tous sauf deux ont eu « une exposition connue à des animaux infectés », a indiqué Mme Van Kerkhove.

Redoubler les efforts

Elle a appelé la communauté internationale à « redoubler d’efforts pour réduire le risque d’infection entre animaux, vers de nouvelles espèces et vers l’homme », grâce notamment aux dépistages et aux équipements de protection pour les travailleurs professionnels qui pourraient être exposées au virus. « Nous devons nous assurer qu’elles subissent des tests, qu’elles ont accès aux soins, afin d’atténuer toute propagation potentielle », a-t-elle dit.

Jusqu’à présent, a-t-elle indiqué, « nous n’avons pas observé de signes d’infection entre humains » mais « pour chacun des cas humains détectés, nous voulons qu’une enquête très approfondie soit menée ». La responsable, qui a piloté la réponse technique de l’OMS face au Covid-19, a souligné l’importance des efforts de préparation « pour nous préparer à l’éventualité d’une pandémie de grippe ». « Nous n’en sommes pas encore là, mais nous devons redoubler de vigilance« , a-t-elle insisté.

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