Le Premier minsitre Alexander De Croo et la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib font une visite de quatre jours en Chine. Cette mission doit permettre de renouer les contacts à un haut niveau avec un pays qui est à la fois un partenaire incontournable, un concurrent et un rival.
Un respect mutuel, sans ingérence, tel est l’un des critères qui doit présider aux relations sino-belges, selon le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), qui s’est entretenu avec plusieurs dirigeants chinois à l’occasion de la mission qu’il mène en Chine aux côtés de la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR).
Le chef du gouvernement et la cheffe de la diplomatie se sont entretenus successivement avec le président de l’Assemblée nationale chinoise, Zhao Leji, et le Premier ministre chinois, Li Qiang, avant une rencontre avec le président chinois Xi Jinping. M. De Croo a rappelé quelques-uns des thèmes qui tiennent à cœur à la Belgique dans ses relations avec la Chine, en particulier des relations économiques plus équilibrées. Il a également évoqué les droits de l’homme – « le rôle de la Chine dans le maintien des droits de l’homme à travers le monde »- et l’ »ingérence » – l’un des dossiers qui a fait l’actualité en Belgique, récemment encore avec les soupçons de corruption d’un ancien parlementaire d’extrême-droite.
« J’espère que nous aurons l’opportunité de discuter d’un certain nombre de sujets entre nos deux pays et nos positions liées par exemple aux droits humains et au respect à 100% des systèmes politiques de chacun, un respect sans ingérence« , a-t-il expliqué à son homologue chinois dans les propos liminaires de la réunion.
La Belgique a pris la présidence tournante du Conseil européen au début du mois. Elle a réservé à la Chine sa première visite à l’étranger. Des sujets d’ordre international ont aussi été abordés, notamment les tensions au Moyen-Orient et la guerre en Ukraine, ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique.