Adrien Dolimont (MR), nouveau ministre-président wallon, a tenu son premier discours devant le parlement régional, lundi.
Le fraichement nommé ministre-président wallon, Adrien Dolimont, a appelé à « un nouveau pacte sociétal« , lundi après-midi, lors de son premier discours devant le parlement régional.
« Ce socle de valeurs reposera sur l’envie de construire et de jeter des ponts, sur l’esprit d’entreprendre au sens large, sur la récompense de l’effort et du travail, sur la suppression des règles excessives, sur la solidarité et sur la cohésion sociale. Ce nouveau pacte sociétal doit aussi favoriser la participation et la responsabilité citoyenne en veillant à l’inclusion de toutes et tous dans notre projet de société », a-t-il expliqué aux députés wallons à qui il devait présenter la Déclaration de politique régionale.
« Avant d’agir, nous écouterons. Avant de réagir, nous réfléchirons. Sachez aussi que toujours nous tenterons. Et jamais nous ne renoncerons », leur a-t-il par ailleurs poétiquement assuré.
« Avant toute chose, je souhaite avoir un mot pour chaque banc qui compose cette assemblée. Aux membres de l’opposition, soyez assurés de ma considération et de mon sens de l’écoute. Je souhaite que nos échanges soient cordiaux et constructifs et je suis convaincu que nous pourrons ensemble trouver un mode de fonctionnement respectueux des considérations de chacun », a enchaîné le ministre-président, évoquant un gouvernement « rassembleur ».
« Aux membres de la majorité, une prise de responsabilité doit se vivre avec réserve et respect. Notre nouvelle majorité, forte de ses convergences, voit aujourd’hui le jour pour une Wallonie audacieuse, ambitieuse et déterminée. Audacieuse dans les choix de la Déclaration de Politique Régionale, ambitieuse dans sa volonté de mettre en œuvre des réformes basculantes et déterminée à assumer pleinement ses responsabilités », a-t-il ajouté.
« Notre accord de gouvernement refait naitre l’espace francophone en réhabilitant les liens indéfectibles et forts qui nous lient à notre entité sœur, la Fédération Wallonie-Bruxelles. Au-delà de la symbolique des doubles casquettes, nous voulons mener des politiques conjointes plus efficaces et plus pertinentes au-delà des clivages institutionnels », a poursuivi Adrien Dolimont.
« Nous souhaitons également aller plus loin dans le rapprochement avec les autres entités de notre pays en invitant le gouvernement bruxellois, le gouvernement germanophone et le gouvernement flamand à tenir des séances communes régulièrement, notamment pour suivre les décisions de coopération en matière économique et d’emploi », a-t-il insisté.
Pour Adrien Dolimont, l’objectif est clair: « il s’agit de permettre à chaque Wallonne et à chaque Wallon de s’épanouir durablement dans notre Région », avec une attention particulière pour la jeunesse, dont « l’avenir sera au coeur de notre action ».
Quant à ceux qui prétendent « que rien ne fonctionne en Wallonie, je leur réponds que ma Région, je l’aime, je la respecte et surtout je veux la voir grandir. Sans aucun doute, le mot réforme reviendra très rapidement au parlement, c’est d’ailleurs l’attente de nos concitoyens », a averti le ministre-président.
Pour autant, une législature est une course de fond et non un sprint. Ainsi, « chaque ministre, pour chacune de ses compétences, va analyser, concerter, proposer, au regard de notre accord de gouvernement, les mesures les plus adéquates. Chaque ministre identifiera ainsi les pistes à mettre en œuvre pour obtenir les changements attendus, rapidement mais sans précipitation. La qualité des prestations publiques sera analysée. L’efficacité et l’efficience seront mesurées, le tir sera corrigé lorsque d’éventuels excès seront constatés », a-t-il prévenu en appelant aussi à un « dialogue constructif » avec le parlement mais aussi avec les partenaires sociaux.
« Nous allons apprendre à nous connaitre et à travailler ensemble dans les prochaines semaines. Ceux qui me connaissent savent que je serai disponible, impliqué, à l’écoute de chacun. Je ne doute pas que nous formerons une équipe soudée qui relèvera le défi des réformes dont la Wallonie a tant besoin », a conclu Adrien Dolimont non sans saluer son prédécesseur, Elio Di Rupo, dont il retiendra notamment « la rigueur et le sens du compromis ».