mercredi, janvier 8

Justin Trudeau a démissionné. Lundi, l’homme politique canadien arrivé au pouvoir en 2015 a décidé de céder sa place à un ou une autre jusqu’aux élections fédérales d’octobre 2025. Pourquoi, alors qu’il était jadis tant apprécié?

Des rumeurs courraient depuis la veille, mais il a un peu pris tout le monde de cours. Après neuf années de services pour son pays, Justin Trudeau a annoncé, ce lundi 6 janvier, qu’il démissionnait de son poste de Premier ministre, ainsi que de celui de chef du Parti libéral du Canada (PLC). L’homme de 53 ans prévoyait pourtant de se présenter à nouveau aux élections fédérales du 20 octobre prochain.

Mais Justin Trudeau et son parti connaissent, depuis quelques mois, une crise. Depuis cet été, plusieurs ministres ont démissionné de son gouvernement. Il est perçu par certains comme le responsable de l’inflation qui touche le Canada, et aussi de la crise du logement et de celle des services publics. Même au sein du PLC, le mécontentement est croissant. Et la popularité fragile du Premier ministre s’est encore fragilisée en septembre dernier, quand le Nouveau Parti démocratique (NPD), son soutien du côté de la gauche, a cassé l’entente qui les unissait.

C’est sans compter également sur l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier. Celui-ci a en effet menacé d’imposer des droits de douane de 25% au pays à la feuille d’érable, notamment. Alors même que la nation de l’Oncle Sam est le premier partenaire commercial du Canada, celui-ci destinant 75% de ses exportations à son voisin du sud. Depuis, le pays cherche tant bien que mal une parade. Des désaccords entre Trudeau et sa vice-Première ministre, Chrystia Freeland, sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile entre le Canada et les Etats-Unis, ont poussé cette dernière à démissionner, le 16 décembre dernier.

Qui pour le remplacer jusqu’aux élections?

En 2015, Justin Trudeau et son parti étaient arrivés à la tête du pouvoir. Un tour de force rendu possible grâce à un ras-le-bol de la population pour son prédécesseur, le conservateur Stephen Harper. Un schéma qui se répète pour l’homme politique. Mais cette fois, c’est lui qui se trouve dans la position la moins enviable, décidant de faire un pas de côté avant une possible déculottée officielle dans les urnes. Parce que de déculottée, il en est question. Justin Trudeau affiche un retard de vingt points dans les sondages, lesquels placent Pierre Poilievre, son rival conservateur, en tête.

Justin Trudeau écarté de son plein gré, reste à définir qui le remplacera en tant que Premier ministre d’ici aux élections d’octobre 2025, et à la tête du Parti libéral du Canada. Plusieurs noms sont évoqués. Celui de l’ancienne vice-Première, mais aussi celui de l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, et de Mélanie Joly, actuelle ministre des Affaires étrangères.

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