Avant son arrestation, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, a cofondé une ASBL avec un inculpé dans le dossier Nethys. Elle ne l’a cependant pas déclaré au Parlement européen.
Trois mois avant son arrestation, Eva Kaili avait cofondé à Bruxelles une plateforme pour promouvoir les nouvelles technologies. Notamment avec un consultant inculpé dans le dossier Nethys. Une ASBL que l’eurodéputée a omis de déclarer au Parlement européen, écrit mercredi le journal Le Soir sur base d’une enquête effectuée avec « Follow The Money », « Knack » et « Reporters United ».
Alors vice-présidente du Parlement européen, chargée notamment des nouvelles technologies, Eva Kaili a cofondé en septembre 2022 l’ASBL Brussels Council for Technological innovation and Global Development. En abrégé, le Brussels Council, selon Le Soir. Une plateforme censée notamment « faire du lobbying et lancer des plaidoyers pour influer sur les activités de réglementation ». Selon les statuts de l’association, les entreprises high-tech désireuses de rejoindre cette plateforme pouvaient être invitées à débourser jusqu’à 250.000 euros par an pour leur ticket d’entrée, 50.000 euros pour les ONG et autres organisations.
Eva Kaili, qui en a démissionné fin décembre 2022 lorsqu’elle était incarcérée à Haren, n’était pas la seule administratrice et fondatrice du Brussels Council puisque Dimitrios Psarrakis, un de ses anciens assistants, et Jacques Bughin, ancien Senior Partner de McKinsey en Belgique figuraient à ses côtés. Ce dernier figure, comme l’a révélé le journal L’Echo en 2021, parmi les inculpés – association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics – du dossier Nethys.