mercredi, octobre 30

Le président vénézuélien sortant Nicolas Maduro a été réélu pour un troisième mandat avec 51,20% des suffrages. L’issue du vote est critiquée par les Etats-Unis.

Le président sortant Nicolas Maduro a été réélu pour un troisième mandat à la tête du Venezuela, a annoncé dimanche soir le Conseil national électoral (CNE), au terme d’une campagne où l’opposition a dénoncé des intimidations et des craintes de fraudes.

Nicolas Maduro, héritier de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a obtenu 5,15 millions de voix, devant le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, avec un peu moins de 4,5 millions (44,2%), selon les chiffres officiels annoncés par le président du CNE, Elvis Amoroso, après le dépouillement de 80% des bulletins et une participation de 59%. Le résultat est « irréversible », a-t-il déclaré.

Salué par un petit feu d’artifice, M. Maduro est sorti sur une scène au palais présidentiel de Caracas pour fêter sa victoire avec ses partisans chantant « Vamos Nico ». Il a promis « paix, stabilité et justice ». Malgré des sondages donnant largement vainqueur le candidat M. Gonzalez Urrutia, Nicolas Maduro, qui s’appuie sur l’appareil militaire, s’est toujours montré sûr de sa victoire, et ce alors qu’une crise économique sans précédent se déroule.

Nicolas Maduro réélu: les doutes des adversaires

Le pays pétrolier, longtemps un des plus riches d’Amérique latine, est exsangue, empêtré dans une crise économique et sociale inédite: effondrement de la production pétrolière, PIB réduit de 80% en dix ans, pauvreté et systèmes de santé et éducatif totalement délabrés. Sept millions de Vénézuéliens ont fui le pays.

L’opposition qui espérait mettre fin à 25 années de pouvoir chaviste était pourtant confiante. « Les résultats ne peuvent être occultés. Le pays a choisi un changement en paix », a écrit Edmundo Gonzalez Urrutia sur X. Peu avant minuit, Omar Barboza, un leader de l’opposition, s’est insurgé contre un éventuel « faux-pas » ou « précipitation autoritaire » du pouvoir, lui demandant de respecter le résultat « au nom de la paix ».

« Les procès-verbaux ne font que confirmer ce que nous avons vu dans les rues. La projection de leur contenu donne clairement un résultat qui ne doit pas être mis en doute« . Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a exprimé lundi de « sérieux doutes » quant à l’exactitude des résultats. « Nous craignons sérieusement que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien », a ajouté M. Blinken lors d’une conférence de presse au Japon.

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