Le président du PS, Paul Magnette, a réaffirmé son souhait de participer après les élections du 9 juin prochain à de futurs gouvernements mais « sans les partis de droite, libéraux et conservateurs », comme le MR et la N-VA.
J’essaie toujours de former les coalitions les plus progressistes possible. Évidemment, c’est au citoyen de se prononcer », a-t-il déclaré lors de l’émission Jeudi en Prime de la RTBF dont il était l’invité.
« Chaque fois qu’on peut le faire sans les libéraux, je préfère » pour « mener des politiques sociales, fondées sur la solidarité », a ajouté M. Magnette. « Je ne fais pas campagne (contre le MR), je fais campagne pour mes valeurs », a encore déclaré le président des socialistes francophones, qui vient d’écrire un essai sur la valeur du travail, intitulé « L’autre moitié du monde » et dédié à la moitié des Belges qui n’ont pas la chance de se dire heureux au travail.
Il a qualifié d’adversaires « toutes les droites », y compris les nationalistes flamands de la N-VA, avec laquelle le MR avait fait alliance au niveau fédéral entre 2014 et 2018, l’Open Vld et le CD&V complétant la coalition fédérale.
Ce gouvernement a laissé « de très sinistres souvenirs », a poursuivi M. Magnette en citant des mesures prises, comme « les sauts d’index » et l’ »austérité » – dont un milliard d’économies dans les soins de santé. Le président du PS a défendu l’action de son parti au fédéral, assurant que « 300.000 emplois avaient été créés sous cette législature ».
« On n’en avait jamais créé autant. On a relevé le salaire minimum pour la première fois depuis douze ans. On a doublé le congé de paternité, on a donné à tout le monde un vrai droit de formation. On a fait en sorte que l’on protège mieux les travailleurs qui ont les situations les plus précaires », a-t-il énuméré.