mardi, janvier 7

Malgré les appels croissants à sa démission, le président français Emmanuel Macron « doit terminer son mandat » pour éviter « une crise institutionnelle majeure », a affirmé son prédécesseur François Hollande dimanche, dans un entretien au journal Ouest-France.

« Je suis pour le respect des échéances« , a déclaré l’ex-président socialiste, qui ne fait pas partie de ceux qui spéculent sur un départ anticipé d’Emmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon (leader de la gauche radicale, NDLR) et Marine Le Pen (cheffe de l’extrême droite, NDLR).

   Pour l’ancien locataire de l’Élysée de 2012 à 2017, « quels que soient les reproches qui peuvent être adressés » à son successeur – « et ils sont nombreux », souligne-t-il – « il a été réélu et il doit donc terminer son mandat« , d’autant plus que « sa démission provoquerait une crise institutionnelle majeure » en France.

   Pas question non plus de convoquer de nouvelles élections législatives, estime M. Hollande, de nouveau élu député en juillet dernier dans son fief de Corrèze (centre). « Je ne vois pas en quoi une dissolution, d’ici six mois, pourrait nous donner une Assemblée différente de celle d’aujourd’hui« , divisée en trois blocs et sans majorité, justifie-t-il.

Trois blocs

   La France a connu en 2024 des mois de crise politique, déclenchée par la dissolution de l’Assemblée après la déroute du camp présidentiel aux élections européennes face à l’extrême droite.

   Des législatives anticipées organisées l’été dernier ont abouti à la formation d’une Assemblée fracturée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite), dont aucun ne dispose de la majorité absolue.

   Le centriste François Bayrou, nommé en décembre, est le quatrième Premier ministre que la France a connu en 2024. Son prédécesseur a tenu trois mois, avant d’être renversé par une alliance des députés de gauche et d’extrême droite, une instabilité inédite en France depuis des décennies.

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