dimanche, novembre 10

Le président du PTB, Raoul Hedebouw, a prononcé son traditionnel discours de 1er mai à Bruxelles. En égratignant le MR, mais aussi le PS et Ecolo.

« Face à la locomotive libérale, nous sommes la locomotive sociale« , a scandé le président du PTB, Raoul Hedebouw, lors d’un discours du 1er mai à Bruxelles. Il a appelé le PS et Ecolo à « ne pas se tromper de train » et à « sortir de leur renoncement ».

Le 9 juin, jour des élections fédérales, régionales et européennes, deux projets vont s’affronter, selon Raoul Hedebouw: celui de la continuité libérale des trente dernières années ou celui de la rupture sociale portée par le PTB.

Pour le président du parti, le camp libéral est incarné par le MR -qui défend un modèle « taillé sur mesure pour les riches »- mais aussi par les autres partis, dont le PS et Ecolo, « contaminés » par les idées de droite.  Par rupture sociale, le PTB entend un projet « défiant le pouvoir de l’argent et les privilèges des politiciens ». Le parti de gauche radicale veut appliquer une « taxe des millionnaires« , une TVA à 0% sur le caddie au supermarché ou encore la fin du blocage des salaires.

Raoul Hedebouw a appelé les électeurs à renforcer son parti pour pousser le PS et Ecolo à « rejoindre le camp de la transformation sociale ». Le PTB a le vent en poupe dans les sondages, mais une participation à un gouvernement reste peu probable. Pour autant, une voix pour le PTB n’est pas un « vote perdu », a affirmé Raoul Hedebouw. La formation a eu un « vrai impact » au cours de la législature, que ce soit pour imposer une baisse de la TVA sur l’énergie, augmenter la pension minimale ou créer le « Fonds Blouses blanches« , a énuméré l’homme politique. « Le PTB tire le débat vers la gauche. »

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Par ailleurs, Raoul Hedebouw a profité du discours du 1er mai du PTB pour affirmer vouloir mettre en place une « taxe Canada », qui mettrait fin à une niche fiscale permettant aux grandes entreprises d’être exonérées d’impôts lorsqu’elles achètent puis revendent des actions.

Le président du parti de gauche radicale a dénoncé le recours à ce mécanisme fiscal qui permet à des multinationales de ne payer que peu voire pas d’impôts en Belgique. « Ce n’est pas comme ça partout », a signalé Raoul Hedebouw. « Nous avons été voir comment ça se passe au Canada, où des impôts équitables existent sur ces ventes d’actions. » En s’inspirant des Canadiens, le PTB propose donc une taxe à 25% sur les plus-values, ce qui pourrait permettre de rapporter deux milliards d’euros par an, selon les calculs du parti. « Les multinationales doivent payer leur juste part », a justifié M. Hedebouw. 

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