En 2026, l’imposition de l’avantage de toute nature (ATN) sur les voitures de société thermiques augmentera encore, mais de façon quasi-stable, selon Acerta. Une occasion de plus de miser sur le budget mobilité?
(Demi) bonne nouvelle pour les travailleurs disposant d’une voiture de société thermique qui l’utilisent aussi pour leurs trajets privés. En 2026, et comme chaque année, leur imposition via l’avantage de toute nature (ATN) va augmenter, mais la hausse restera contenue, indique le prestataire de services RH Acerta: moins de 1%, après des augmentations qui ont pu atteindre 10% en 2024 et 2025.
Cet avantage de toute nature est calculé en fonction de la valeur catalogue et de l’émission de CO2 de la voiture en question. Ces dernières années, l’essor des voitures électriques a permis de réduire les émissions de référence des voitures fonctionnant au diesel, à l’essence, au LPG et au gaz naturel.
Les nouvelles émissions de référence sont fixées dans l’Arrêté royal du 10 décembre 2025 publié au Moniteur belge, et modifiant l’AR/CIR 92 résultant de l’utilisation à des fins personnelles d’un véhicule mis gratuitement à disposition.
Or, le nombre de nouvelles immatriculations de voitures de société 100% électriques en Belgique a stagné en 2025, passant de 54,2% au premier trimestre à 52,8% au deuxième trimestre, selon la Fédération belge de l’industrie automobile et du cycle (Febiac). La moyenne de CO2 a donc baissé moins vite, et l’ATN des voitures thermiques a augmenté aussi plus lentement. Ce qui entraîne, pour 2026, une quasi-stabilité de l’avantage de toute nature. Ainsi, les émissions de CO2 de référence passeront, dès janvier prochain, à une moyenne de 58 g/km pour le diesel (59 g/km en 2025) et de 70 g/km pour l’essence, le LPG et le gaz naturel (71 g/km en 2025).
Depuis le 1er janvier 2012, l’ATN est calculé selon la formule suivante: valeur catalogue x 6/7 x coefficient CO2. Le pourcentage qui en résulte dépend de l’émission de la voiture de société. Le pourcentage par défaut est de 5,5%. Pour chaque gramme de CO₂ au-dessus ou au-dessous des émissions de référence, le pourcentage change de 0,1, avec une limite inférieure de 4% et une limite supérieure de 18%.
Cette révision à la baisse des références d’émissions a, en revanche, pour effet d’augmenter l’ATN pour les véhicules thermiques qui émettent du CO2 au-delà de la référence inscrite au Moniteur belge. Cela rend donc les voitures de société roulant au diesel, à l’essence, au LPG ou au gaz naturel plus chères pour les travailleurs. Avec pour conséquence de réduire légèrement leur salaire net.
«L’augmentation de l’ATN ne signifie pas que le salaire net diminue d’un montant équivalent, précise Acerta. Seul le précompte professionnel supplémentaire sur cet avantage aura un impact sur le salaire net.»
Budget mobilité
L’augmentation de la charge fiscale des voitures de société fossiles rend intéressante la recherche d’autres solutions, souligne le prestataire de services RH. Les employeurs disposent de plusieurs options comme le budget mobilité.
«Il n’offre pas seulement des avantages fiscaux, il donne aussi aux travailleurs la possibilité d’organiser leur mobilité d’une manière flexible et durable», indique Catherine Langenaeken, experte juridique au Centre de connaissances Acerta. Tels qu’un vélo électrique, les transports publics ou la mobilité partagée. «Le budget mobilité contribue donc à réduire les émissions de CO2 et à rendre les opérations plus écologiques.»
















