Donald Trump a infligé une défaite à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud.
Le revers est d’autant plus cinglant pour la quinquagénaire, incarnant une aile plus modérée du Parti républicain, qu’il a lieu dans l’Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans. La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote.
En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages. « Si Trump est en mesure de battre l’ancienne gouverneure Nikki Haley dans son Etat d’origine, cela ferait probablement de lui un candidat quasi assuré de l’investiture du Parti républicain », expliquait David Darmofal, politologue à l’Université de Caroline du Sud.
Donald Trump espère désormais forcer son ex-ambassadrice à l’ONU à jeter l’éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre.
« La primaire se termine ce soir et il est temps de se tourner vers la présidentielle afin que nous puissions vaincre Joe-la-Crapule », a dit dans un communiqué Steven Cheung, le porte-parole de Donald Trump, utilisant l’un des sobriquets préférés du magnat pour le démocrate.
Mais Nikki Haley, 52 ans, s’accroche: elle refuse pour l’instant de quitter la course à l’investiture républicaine. Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: « Nous ne survirons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump. » Elle les exhorte à choisir à la place « une nouvelle génération de dirigeants conservateurs ».