En termes d’emplois directs et indirects, le Grand Prix permet la création ou le maintien de 2.501 équivalents-temps plein (ETP).
Les retombées économiques du Circuit de Spa-Francorchamps sont estimées à 147 millions d’euros pour l’année 2023 tandis que les retombées fiscales ont atteint 84,2 millions d’euros, selon une étude indépendante présentée mardi.
L’étude, menée par le cabinet de conseil liégeois Eklo, a démarré en mars 2024 et porte sur l’ensemble de l’année 2023. Son objectif était d’estimer les retombées économiques directes, indirectes et induites ainsi que les retombées fiscales générées par les activités organisées sur le Circuit de Spa-Francorchamps. Un outil exploité du mois de mars jusqu’en novembre. Elle s’est notamment appuyée sur les données d’organisateurs d’événements, dont le GP de F1. Les retombées directes sont estimées à 7 millions d’euros, avec un nombre d’emplois directement créés par les activités du circuit qui s’élève à 260 ETP (emplois temps plein).
Il y a cependant davantage de retombées indirectes. Elles ont atteint 43,7 millions d’euros, dont 26,1 millions d’euros pour les organisateurs d’événements sur le circuit, le principal étant le GP de F1 durant l’été. Elles ont permis de générer 722 empois, dont 345 du côté des organisateurs.
Les retombées économiques induites étaient, quant à elles, estimées à 96,3 millions d’euros, générant des emplois induits au nombre de 1.519 ETP. Parmi eux, plus d’un millier sont des postes générés de manière directe, en particulier dans le secteur de l’horeca. Ces retombées induites sont liées à la fréquentation des activités du circuit et correspondent aux dépenses annexes des spectateurs, des participants et professionnels présents sur place.
Un montant estimé de 80,9 millions d’euros dans les caisses de l’Etat
Quant aux retombées fiscales, elles ont atteint un total de 3,3 millions d’euros pour les trois communes environnantes que sont Stavelot (2,07 millions), Malmedy (1,03 million) et Spa (200.000 euros). L’Etat perçoit également de telles retombées, que ce soit via l’impôt des personnes physiques (19,2 millions), les cotisations sociales (44,8 millions) ou la TVA (16,9 millions), pour un total de 80,9 millions d’euros. Les recettes fiscales ont donc culminé à 84,2 millions d’euros l’an dernier.
« L’importance du Circuit en tant que moteur économique de la Région wallonne est une évidence », résume Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon de l’Économie. L’étude d’Eklo « nous prouve que le Circuit, ce n’est pas uniquement la F1, qui reste évidemment importante pour la renommée du (site). Ce sont aussi des activités tout au long de l’année, qui génèrent des retombées économiques et fiscales importantes et créent de nombreux emplois directs et indirects, sans oublier l’attrait touristique du circuit ».
Outre ces différentes retombées, l’étude cite en effet également les dimensions culturelles, environnementales, éducatives et touristiques. L’impact touristique est estimé à 596.239 visiteurs et 264.952 participants durant les 221 jours d’activités sur la piste. Élargi à l’ensemble de l’année, cet impact atteint près d’un million de visiteurs et de participants.
L’actionnaire principal du Circuit de Spa-Francorchamps n’est autre que la Région wallonne. « Même si les résultats de l’étude sont rassurants, la volonté du gouvernement wallon est d’être soutenant par rapport à l’activité et au Circuit. Il existe encore des adversaires par rapport à ce soutien mais cette étude a encore confirmé qu’il constitue un investissement important pour la Wallonie », a souligné mardi Pierre-Yves Jeholet.
Du côté d’Amaury Bertholomé, le directeur général du Circuit, on se réjouit des résultats de l’étude. « 2023 a été une très belle année et 2024 s’annonce encore meilleure, avec des records d’affluence pour certains événements comme les 24h ou les 6h de Spa (sans compter un GP de F1 qui a atteint sa jauge maximale de 110.000 spectateurs par jour, pour un total de 380.000 personnes sur les quatre jours du GP, NDLR). De plus en plus de monde se rend ici! »
L’objectif du Circuit est de reproduire cette étude de manière périodique afin de voir les évolutions constatées. « Cela pour passer du plus beau circuit du monde au meilleur circuit du monde! », conclut Melchior Wathelet, président du conseil d’administration du Circuit de Spa-Francorchamps.