Le 13 janvier dernier, le premier ministre Espagnol Pedro Sanchez a annoncé des nouvelles taxes pour l’immobilier en Espagne. Des mesures qui vont changer des choses en Belgique.
L’accessibilité au logement en Espagne est devenue un problème crucial. Les logements se transforment en résidences secondaires et locations à court termes, qui empêchent les Espagnols de se loger raisonnablement. Le gouvernement prévoit d’initier des taxes radicales pour changer la donne. Des propositions qui pourraient bien impacter les Belges.
Les taxes du marché immobilier espagnol
Une des proposition phrase du gouvernement de Pedro Sachez est la taxe jusqu’à 100% de la valeur des biens immobiliers achetés par des non-résidents de l’Union Européenne. Cette taxe vise à freiner la spéculation immobilière et à rendre le marché du logement plus accessible aux résidents espagnols. Une mesure qui ne semble donc pas concerner les Belges de premier abord. Pourtant, pour Jonathan Buchet, co-directeur de l’agence immobilière Zapinvest spécialisée dans la vente de biens en Espagne, cette proposition pourrait bien être intéressante pour les citoyens européens. «Si la loi passe, le marché espagnol pourrait bien bougé. Aujourd’hui les Anglais sont les premiers acheteurs en Espagne. On aura alors plus de biens disponibles, plus d’offres à disposition», explique Jonathan Buchet.
Ces mesures annoncées par Pedro Sanchez devraient être mise en place en 2025. Cependant, tout comme la Belgique, l’Espagne doit se mettre d’accord au niveau régional. Chaque région décide de quel pourcentage d’imposition en plus sera appliqué. Selon Jonathan Buchet, cette mise en place s’annonce compliquée et devra être suivie de près.
Un coût pour le tourisme
Plus que les propriétaires, se sont les touristes pour qui le changement sera plus rude. Une des mesures prévoit de taxer de manière plus conséquente le marché locatif touristique. Aujourd’hui, en Espagne et comme partout, le revenu locatif est taxé à hauteur de 19%. Le gouvernement espagnol prévoit d’augmenter les impôts sur les locations de vacances afin qu’elles soient imposées « comme une entreprise ». L’objectif est d’aligner la fiscalité des locations de courte durée sur celle des hôtels et de réduire l’impact de ces locations sur le marché du logement local. Ainsi, le revenu locatif sera taxé à 25%, taxe à laquelle s’ajoute la TVA.
Selon Jonathan Buchet, cette taxe ne devrait pas impacter les propriétaires qui choisiront surement d’augmenter le prix du loyer. Les touristes en revanche devront débourser davantage pour leur voyage en Espagne.
Aujourd’hui, le marché espagnol est très intéressant pour les étrangers mais difficile pour les résidents espagnols qui font face à un manque de location annuelle. Ces mesures ciblent les locations de courte durée qui réduisent l’accès des Espagnols aux logements.