mardi, octobre 22

D’après une étude des Jeunes FGTB, le nombre d’étudiants jobistes a augmenté de 41% en dix ans. Le constat est amer: un nombre croissant d’entre eux sont obligés de laisser leurs études de côté afin de subvenir à leurs besoins. Allocations d’études, statut de jeune entrepreneur, revenu de base pour les 18-25 ans… Les partis francophones proposent différentes mesures pour répondre à la problématique.

Les Jeunes FGTB ont chiffré – sur base des données de l’ONSS – les effectifs des jobistes, pour tenter de démontrer la précarité grandissante chez les étudiants. Les résultats de ce travail, synthétisés dans une note intitulée «Tout ce qui n’a encore jamais été dit sur les jobs étudiants», sont sans équivoque: «Le nombre total d’étudiants jobistes a augmenté de 41% en dix ans», écrit la jeunesse syndicale. Qui va plus loin: le nombre d’étudiants travaillant durant le premier trimestre a été multiplié par onze (!) entre 2006 et 2023. «Or, il n’y a pas de congé dans le supérieur à cette période-là, complète Julien Scharpé, chargé de communication des Jeunes FGTB. Ce qui signifie que de plus en plus de jeunes manquent leurs cours à cause de leur job.»

Jobs étudiants: voici ce que proposent les partis francophones

Pour l’heure, aucun parti n’a reçu l’étude des Jeunes FGTB, qui ont cependant eu des contacts avec les socialistes Pierre-Yves Dermagne et Karine Lalieux, ainsi que l’écologiste Georges Gilkinet, tous trois membres du gouvernement Vivaldi. Que proposent les partis francophones dans leurs programmes pour mettre un terme à la précarité et réformer les jobs étudiants?

Le PTB veut «une rémunération équitable pour tous les jobistes étudiants», en leur garantissant le salaire minimum du secteur dans lequel ils travaillent, sans conditions liées à l’âge.

Le PS propose de son côté l’instauration d’un revenu de base pour les 18-25 ans. Cette «allocation spécifique de sécurité sociale d’un montant forfaitaire» doit pallier le manque de revenu de remplacement pour les jeunes précarisés.

Afin de lutter contre la précarité étudiante, Ecolo souhaite «ouvrir des droits sociaux pour les étudiants-travailleurs et étudiantes-travailleuses», en augmentant la cotisation sociale de solidarité. Objectif: que les heures prestées puissent être considérées comme des heures effectives, en vue de la constitution des droits au chômage et à la pension.

Le MR souhaite – de manière assez vague – «l’élargissement des opportunités de jobs étudiants». Les libéraux francophones souhaitent également renforcer les collaborations entre l’enseignement et le monde du travail, pour libérer «des opportunités concrètes de carrière et de formation».

Comme le MR, DéFi et Les Engagés soutiennent le développement du statut d’étudiant entrepreneur, qui permet aux jeunes de concilier leurs études avec une première activité professionnelle. Les deux partis du centre(-droit) veulent aussi revoir le montant des allocations d’études, tout en élargissant l’accès aux bourses.

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