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Accueil » «Si l’on ajoute la santé mentale, les chiffres explosent»
Santé

«Si l’on ajoute la santé mentale, les chiffres explosent»

PersonnelPar Personnelavril 23, 2025
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Les maladies chroniques et la multimorbidité progressent chez les 25-64 ans en Belgique, selon Sciensano. Une évolution structurelle documentée par plusieurs études, qui entre en tension avec les récentes mesures politiques visant à réintégrer les malades dans l’emploi.

Le taux de multimorbidité, le fait de souffrir simultanément d’au moins deux maladies chroniques, progresse nettement en Belgique. Selon les données de l’enquête nationale de santé 2023-2024, réalisée par Sciensano, 48% des personnes âgées de 15 ans et plus sont concernées. Ce taux grimpe à 56% chez les 45-54 ans, et atteint déjà 34% dans la tranche des 25-44 ans.

Cette évolution ne se limite pas aux âges élevés. Les adultes en âge de travailler portent une charge croissante de pathologies chroniques, souvent associées à des douleurs articulaires ou dorsales, de l’hypertension, des allergies ou encore du diabète. Sciensano recense ces données à partir d’une liste de 19 affections. Un échantillon qui ne comprend pas toutes les maladies chroniques recensables, mais qui se concentre sur les plus fréquentes et uniquement sur celles reconnues à ce jour.

Johan Van der Heyden, épidémiologiste à Sciensano, commente cette évolution: «Depuis 2013, on constate une augmentation continue du taux de multimorbidité, y compris chez les jeunes adultes. Cela signifie qu’au sein de la population active, on retrouve de plus en plus de personnes confrontées simultanément à plusieurs maladies chroniques. Bien sûr, il y a des degrés de gravité différents d’un cas à l’autre. Mais le constat est le même. La population active est plus sensible aux maladies qu’auparavant.»

Les conséquences de cette augmentation ne sont pas uniquement cliniques. Elles affectent la capacité de travail, la qualité de vie et la stabilité économique. En Belgique, un quart des personnes de plus de 15 ans souffrent d’allergies, 7% de diabète, et plus de 30% déclarent des douleurs persistantes aux articulations. Ces affections, lorsqu’elles s’accumulent, peuvent devenir invalidantes, même si elles restent, prises isolément, relativement modérées.

L’épidémiologiste à la tête de l’étude précise: «Peut-être que ces maladies, prises isolément, ne semblent pas graves. Mais combinées, elles compliquent fortement la vie quotidienne. On sait qu’il existe un lien entre la multimorbidité et le fonctionnement au travail. C’est un problème que le politique va devoir résoudre. Ce n’est pas normal que la partie de la population dite active soit en proie à autant de maladies chroniques.»

Une réalité complexe

L’équipe de recherche menée par Johan Van der Heyden, associant l’UCLouvain et Sciensano, a voulu affiner la manière de mesurer la multimorbidité. Jusqu’ici, on en parlait souvent en additionnant uniquement des maladies dites «physiques» comme le diabète, l’hypertension ou encore l’arthrose… Mais cette approche négligeait une autre dimension essentielle qu’est la santé mentale.

En ajoutant des troubles comme la dépression ou l’anxiété, les chercheurs ont constaté que la proportion de personnes souffrant de plusieurs problèmes de santé passe de 35,9 % à 40,8 %. Autrement dit, près d’un adulte belge sur deux souffre aujourd’hui d’au moins deux affections chroniques si l’on inclut les problèmes de santé mentale.

Pour Johan Van der Heyden, ces chiffres révèlent une réalité complexe: «Ce sont ces patients-là qui déclarent le plus souvent des limitations fonctionnelles. On remarque des difficultés à se lever, à marcher, à travailler, à s’occuper de tâches domestiques. Ils rapportent aussi une qualité de vie plus faible que les autres malades chroniques. En d’autres termes, plusieurs pathologies physiques cumulées sont déjà un défi, mais lorsqu’on y ajoute des troubles mentaux, les répercussions sont bien plus lourdes sur la vie réelle.»

Ces personnes qui cumulent des maladies dans leur corps et dans leur esprit sont les plus vulnérables au quotidien, que ce soit sur le plan physique, psychologique ou social. «Ces profils sont aujourd’hui largement invisibles dans les débats politiques ou les mesures de retour à l’emploi, regrette l’épidémiologiste. Beaucoup de ces gens sont encore considérés comme aptes au travail, alors que dans les faits, leur état de santé les empêche de fonctionner normalement. Il faut reconnaître que la santé mentale est aussi importante que la santé physique, surtout quand les deux se combinent.»

Un coût colossal

La montée de la multimorbidité ne pèse pas seulement sur les individus. Elle représente une part écrasante des dépenses de santé en Belgique. C’est ce que révèle une étude publié en 2024 par l’Université d’Anvers en collaboration avec Sciensano. En croisant leurs données avec celles des mutualités, les chercheurs ont constaté que les personnes atteintes de plusieurs maladies chroniques, bien qu’elles représentent moins de la moitié de la population, concentrent à elles seules environ 75 % des coûts totaux du système de soins.

Cette pression financière s’explique par la complexité de leur prise en charge. Ces patients ont besoin de consultations répétées, de traitements multiples et souvent d’un suivi médical de long terme. Les combinaisons les plus fréquentes de douleurs articulaires, hypertension et de diabète sont devenues des profils typiques dès 40 ans, augmentant le nombre de bénéficiaires d’aides médicales.

Selon les estimations des chercheurs, un patient atteint de deux maladies coûte en moyenne 3.515 euros par an, et ce montant grimpe à 4.592 euros pour ceux qui en cumulent trois ou plus. Ce chiffre ne reflète toutefois que la part remboursée par l’assurance maladie. Il faut y ajouter les coûts indirects, bien plus difficiles à mesurer: arrêts de travail prolongés, baisse de productivité, pensions d’invalidité, mais aussi les répercussions sociales et psychologiques sur l’entourage.

«La multimorbidité agit ainsi comme un amplificateur des dépenses publiques, car elle mobilise plus longtemps et plus intensément les ressources du système de soins. Elle interroge aussi sur la soutenabilité du financement de la santé si rien n’est fait pour freiner cette dynamique», explique Johan Van der Heyden.

Une orientation politique en décalage

Dans ce contexte, «l’accord de Pâques», un train de mesures de l’Arizona visant à réduire le nombre de malades de longue durée, attire l’attention.

Dans les grandes lignes, ce plan prévoit l’obligation pour les assurés en incapacité de travail de se soumettre à des examens médicaux physiques, une réduction de 10 % de l’indemnité en cas de non-participation aux démarches de retour au travail, des objectifs de réintégrations, un suivi renforcé des prescriptions médicales, ainsi que des mesures de sensibilisation, voire de sanction, pour les médecins.

Johan Van der Heyden constate un décalage entre les données scientifiques et ces décisions politiques: «Être atteint de multimorbidité ne signifie pas directement que l’on est invalide. Il faut le préciser. Mais il est certain que le cumul de plusieurs pathologies, même si elles ne sont pas reconnues comme handicapantes chacune de leur côté, peut former un ensemble très encombrant pour le patient. Si l’on a du diabète, des allergies, un mal de dos et des épisodes de dépression, cela devient compliqué. Pourtant, aucune séparément ne justifie un arrêt de travail prolongé. Je recommande aux politiques de sensibiliser et d’informer la population sur chacune de ces pathologies. Il faut faire de la prévention.»

Ces mesures politiques s’appliquent donc dans un paysage sanitaire où les maladies chroniques sont en nette hausse. Les données de Sciensano comme celles du COMORB study ne décrivent pas une population «inactivée» par choix, mais fragilisée structurellement par des pathologies souvent combinées et durables. Les travaux scientifiques de ces dernières années mettent en évidence la transformation profonde de l’état de santé des adultes en Belgique. La multimorbidité devient un phénomène de masse, qui touche des individus en âge de travailler, avec un impact significatif sur leur quotidien, leur autonomie et les finances publiques.

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