Sophie Wilmès confirme sa ferme intention de siéger au Parlement européen, tout en gardant un oeil sur la Belgique.
L’ancienne Première ministre libérale Sophie Wilmès, tête de liste du MR pour l’élection européenne du 9 juin prochain, a annoncé sa ferme intention de siéger au Parlement européen, tout en assurant que son investissement au niveau belge reste « plein » et « entier ». « Si je me présente au niveau européen, c’est pour siéger. Je ne me présente pas pour ne pas siéger comme députée. Mais c’est vrai aussi que j’ai toujours fait face à mes responsabilités et que je ne peux pas préjuger de ce qui va se passer demain. Mais je compte siéger », a-t-elle affirmé dans une rare interview publiée par le journal Le Soir.
Pour ce retour en politique deux ans après sa démission comme ministre des Affaires étrangères à la suite d’ennuis de santé de son mari – entre-temps décédé – Mme Wilmès a justifié son choix de figurer sur la liste européenne de son parti par « un mélange de considérations individuelles et collectives ». « Collectives parce que les décisions qui sont prises au niveau européen sont fondamentales pour le quotidien des Belges, on vit quand même une période qui est assez particulière, avec la montée des extrêmes. Or, l’Europe, c’est un projet de société. L’Europe, ce n’est pas que le marché unique. L’Europe a une âme. L’Europe, c’est la protection des droits individuels, fondamentaux, c’est l’Etat de droit. Il est important de monter au créneau dans cette configuration. Cela va aussi me permettre de faire campagne avec mes collègues à Bruxelles et au niveau wallon », a-t-elle souligné.
Elle affirme encore avoir un intérêt pour l’Europe depuis toujours. « J’ai commencé ma carrière professionnelle en travaillant à la Commission européenne. Cela vient aussi de mon expérience comme Première ministre pendant la crise du covid où j’ai vraiment vu des Etats membres qui se sont repliés sur eux-mêmes. J’ai vécu les conséquences du manque d’Europe. Cela m’a vraiment fort marquée et cela a renforcé chez moi la conviction profonde que l’Europe était fondamentale et que ça valait la peine de mouiller sa chemise pour en défendre le projet », a poursuivi la tête de liste MR aux européennes.