Des marchés publics auraient été conclus sans mise en concurrence. Le commissaire du gouvernement a suspendu des marchés en cours.
La direction de la Haute Ecole Léonard de Vinci va déposer une plainte pénale contre X avec constitution de partie civile après avoir découvert que certains marchés publics auraient été conclus sans respect des procédures prévues, c’est-à-dire sans mise en concurrence des soumissionnaires potentiels.
C’est le Collège des médiateurs fédéraux qui est à la manoeuvre dans cette enquête, lancée depuis près de deux mois, suite aux informations transmises par un lanceur d’alerte. A ce stade, des faits de corruption publique ne sont pas exclus.
Averti des faits, le commissaire de gouvernement auprès de la haute école a averti le cabinet de l’Enseignement supérieur. Ce dernier a demandé au commissaire de déposer plainte, a confirmé le porte-parole de la ministre Elisabeth Degryse. Dans la foulée, certains marchés en cours ont également été bloqués. Le cabinet de tutelle n’a pas souhaité faire d’autre commentaire sur ce dossier.
Depuis le 16 septembre dernier, c’est une nouvelle équipe de direction qui est à la barre de la Haute école Léonard de Vinci, pour un mandat de 5 ans. Les soupçons d’irrégularités évoqués renvoient donc à une époque où d’autres responsables étaient en fonction dans cette institution qui dispose de campus à Louvain-la-Neuve, Ixelles et Woluwé-Saint-Lambert.
C’est d’ailleurs ce nouveau collège de direction qui a décidé d’informer par mail l’ensemble du personnel de l’existence de cette enquête. Contactée par Le Vif, la direction confirme l’ensemble de ces informations.