Un accord a été trouvé vendredi pour la commission paritaire 200. Alors que la FEB souligne un texte «équilibré», les syndicats ne voient «aucune raison de se réjouir».
Un accord a été signé pour les employés et entreprises relevant de la commission paritaire 200 (CP 200), indique vendredi le front commun syndical, selon lequel il n’existe cependant «aucune raison de se réjouir». La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) parle quant à elle d’un accord «durement acquis mais équilibré».
Cet accord s’étale sur la période 2025-2026 et «permet de prolonger la possibilité de crédit-temps et d’améliorer les conditions de mobilité et de paiement de la prime de fin d’année», détaillent les syndicats (Setca, CNE, CSC BIE et CGSLB). Il maintient également la concertation sociale, «un mécanisme essentiel pour défendre nos droits».
Les organisations syndicales ne voient cependant «aucune raison de se réjouir». «Toute amélioration des salaires ou tout autre avantage comme des jours de congé supplémentaires» sont refusés par les fédérations patronales, qui «se retranchent» derrière la position du gouvernement de ne pas changer la loi sur la norme salariale, affirment-elles. Toute hausse des salaires devient dès lors impossible.
«À cela s’ajoute le refus des fédérations patronales d’accorder l’augmentation des chèques-repas de 2 euros, pourtant autorisée par le gouvernement comme seule mesure pour soutenir le pouvoir d’achat», fustigent les syndicats. Selon eux, le patronat refuse d’accorder cet avantage au niveau sectoriel, renvoyant à des négociations en entreprise.
C’est pourquoi le front commun syndical appelle «l’ensemble de nos équipes syndicales en CP 200 à débuter les négociations en entreprise afin d’obtenir l’augmentation de 2 euros des chèques-repas et les autres revendications qui n’ont pas été discutées au niveau sectoriel».
Dans un communiqué, la FEB précise de son côté que l’accord conclu prévoit, notamment, «une (légère) révision du calcul de la prime de fin d’année», « une prolongation du congé de deuil», «une vaste campagne sur la réintégration durable des employés en incapacité de travail de longue durée», «une vision unanime sur l’intelligence artificielle et les compétences numériques», «un accent clair sur la mobilité durable avec une augmentation de l’indemnité vélo et une adaptation de l’intervention de l’employeur dans les frais de transport en train».
«La FEB espère que cet accord durement acquis mais équilibré garantira la paix sociale entre les plus de 55.000 entreprises et leurs quelque 515.000 employés ressortissant à cette commission paritaire», conclut la fédération patronale.




