dimanche, septembre 8

Théo Luhaka, jeune homme noir, érigé en symbole des violences policières, avait été grièvement blessé à l’anus par un coup de matraque télescopique en 2017.

Trois policiers ont été condamnés à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis vendredi par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, en région parisienne, pour l’interpellation violente en 2017 de Théo Luhaka, aujourd’hui âgé de 29 ans.

Après plus de neuf heures de délibéré, le gardien de la paix Marc-Antoine Castelain a été reconnu coupable du coup de matraque. Il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer sur la voie publique pendant 5 ans. Des peines de 3 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l’encontre de ses collègues Jérémie Dulin et Tony Hochart pour violences volontaires.

Théo Luhaka avait été interpellé par les trois fonctionnaires le 2 février 2017 dans une cité de Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine. La scène, filmée par les caméras de la ville, montre les policiers procéder à l’arrestation du jeune homme, qui s’y oppose. Au cours de l’empoignade, M. Castelain porte un coup avec la pointe de son bâton télescopique de défense à travers le caleçon de la victime. Ce coup provoque la rupture de son sphincter (muscle annulaire) avec une plaie de dix centimètres de profondeur.

Malgré deux opérations chirurgicales, Théo Luhaka souffre depuis d’incontinence. Les images, partagées sur les réseaux sociaux, suscitent l’émoi jusqu’au sommet de l’Etat. Le président de l’époque, François Hollande (socialiste), ira en personne rendre visite à Théo Luhaka pendant sa convalescence à l’hôpital.

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