Le candidat républicain adopte la même rhétorique qu’en 2020. La justice américaine a ouvert une enquête sur des demandes d’inscription électorale suspectes dans le swing-state qu’est la Pennsylvanie.
Donald Trump a profité d’irrégularités constatées par les autorités pour affirmer que de la «tricherie» avait déjà eu lieu dans le cadre de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, laissant penser qu’il pourrait comme en 2020 refuser de reconnaître sa défaite s’il était battu.
Le candidat républicain, qui n’a jamais cessé de prétendre que sa défaite quatre ans plus tôt face au président Joe Biden était due à des fraudes, a systématiquement refusé de s’engager à reconnaître cette fois-ci le résultat de l’élection. Mercredi, M. Trump a dénoncé une «tricherie» sur «une échelle jamais vue auparavant» en Pennsylvanie, l’un des quelques Etats qui devraient décider du sort du scrutin. La veille, il avait affirmé sur les réseaux sociaux que des «choses pas jolies du tout» se déroulaient dans cet Etat et appelé la police «à faire son boulot, sans tarder».
Enquête ouverte en Pennsylvanie
Vendredi, les autorités judiciaires d’un comté de Pennsylvanie avaient annoncé l’ouverture d’une enquête sur un lot de 2.500 demandes d’inscription électorale comportant des informations d’identité inexactes. La procureure du comté, Heather Adams, avait indiqué que ces candidatures avaient été rassemblées par un groupe chargé de faire du démarchage électoral. Des vérifications seraient en cours dans d’autres comtés après ces révélations, selon la presse locale.
Josh Shapiro, le gouverneur démocrate de Pennsylvanie, a estimé mardi sur CNN que M. Trump ne faisait que ressasser «toujours la même chose» avec ses accusations. L’ancien président avait perdu cet Etat pour seulement 80.000 voix face à Joe Biden en 2020. Donald Trump est donné à égalité avec la vice-présidente Kamala Harris pour le scrutin de la semaine prochaine