vendredi, décembre 27

Mercredi, Donald Trump a annoncé deux nouveaux noms pour son futur gouvernement. Tout d’abord, Jared Isaacman, aviateur et détenteur d’un record du monde, mais aussi astronaute privé, à la tête de la NASA. Et ensuite, Paul Atkins, pour diriger l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers. Ce dernier est plutôt favorable aux cryptomonnaies, contrairement à son prédécesseur.

Donald Trump a annoncé, mercredi, avoir choisi le milliardaire Jared Isaacman, premier astronaute privé à avoir réalisé une sortie dans l’espace, comme patron de la NASA, l’agence spatiale américaine.

Ce choix pourrait potentiellement poser un conflit d’intérêts, compte tenu des relations entre le chef de l’entreprise financière Shift4 et Elon Musk, patron de SpaceX et futur membre de l’administration de Donald Trump. « Jared sera le moteur de la mission de découverte et d’inspiration de la NASA, ouvrant la voie à des réalisations révolutionnaires dans les domaines de la science, de la technologie et de l’exploration de l’espace », a ajouté le milliardaire républicain qui prendra ses fonctions le 20 janvier.

Aviateur chevronné et figure des vols commerciaux dans l’espace

Jared Isaacman, 41 ans, est devenu l’une des principales figures des vols commerciaux dans l’espace en raison de ses collaborations avec SpaceX. Originaire de Pennsylvanie, M. Isaacman a créé l’entreprise qui est devenue Shift4 Payments dans le sous-sol de sa famille à l’âge de 16 ans. Aviateur chevronné, il est qualifié pour piloter des avions militaires, a participé à des spectacles aériens et a établi un record du monde pour un vol autour du monde.

« Il y aura inévitablement une économie spatiale florissante – une économie qui créera la possibilité pour d’innombrables personnes de vivre et de travailler dans l’espace. À la NASA, nous explorerons avec passion ces possibilités », a réagi M. Isaacman dans un post. 

En septembre, Jared Isaacman a réalisé la première sortie spatiale privée de l’histoire. Cette excursion faisait partie du programme Polaris, une collaboration entre le nouveau dirigeant pressenti de la NASA et SpaceX, qui doit comprendre trois missions au total. Les conditions financières de ce partenariat restent confidentielles, mais Jared Isaacman aurait investi 200 millions de dollars de sa fortune personnelle pour diriger, en 2021, la mission orbitale Inspiration4 de SpaceX, une mission entièrement civile et qui constituait sa première incursion dans l’espace. C’est également un fervent défenseur de SpaceX et d’Elon Musk, qui a été chargé par Donald Trump de coprésider une commission sur l’efficacité du gouvernement.

Paul Atkins à la tête de la SEC

Le même jour, Donald Trump a annoncé qu’il prévoyait de nommer, une fois investi, l’avocat républicain Paul Atkins, favorable au développement des cryptomonnaies, pour diriger l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC.

Ancien commissaire de cette même autorité de 2002 à 2008 sous le gouvernement de George Bush, Paul Atkins succèdera au démocrate Gary Gensler, qui a annoncé sa démission fin novembre après l’élection de Donald Trump. Il est actuellement le directeur général d’un cabinet de conseil en gestion des risques, Patomak Global Partners, mais aussi conseiller de la Digital Chamber, organisme de promotion de la technologie sur laquelle s’appuient les cryptomonnaies, la « blockchain ». S’il s’est déjà montré publiquement critique de l’utilisation des cryptomonnaies à des fins spéculatives, il n’en est pas moins partisan du développement de ce secteur à des fins transactionnelles.

Des actifs numériques cruciaux pour les États-Unis

Cette position tranche avec celle du président sortant, Gary Gensler, dont le mandat aura été marqué par une vague de répression contre de nombreux acteurs des monnaies numériques, accusés de fonctionner dans l’illégalité. Paul Atkins s’est aussi plusieurs fois exprimé en faveur d’un respect strict de leur mandat par les agences gouvernementales américaines, notamment la SEC, à l’encontre de la doctrine de l’administration Biden, plus interventionniste. L’an dernier, il avait critiqué publiquement les responsables de la SEC, estimant qu’ils auraient dû se montrer « plus accommodants » avec les entreprises du milieu des cryptomonnaies et accusant leur approche de détourner les entrepreneurs du marché américain.

« Paul a fait la preuve de son orientation en faveur d’une régulation teintée de bon sens », a indiqué Donald Trump dans un message posté sur sa plateforme Truth Social. « Il reconnaît aussi que les actifs numériques sont cruciaux pour rendre l’Amérique encore plus grande qu’elle l’a jamais été », a écrit le président élu.

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