Zuhal Demir et Pierre-Yves Jeholet ont signé un nouvel accord de coopération afin de mettre en relation les offres d’emploi flamandes et les demandeurs d’emploi wallons.
La Flandre recherche des travailleurs, la Wallonie a des demandeurs d’emploi. Et pourtant, les deux Régions ont encore du mal à se trouver. Afin d’apporter une solution structurelle à ce problème, la ministre flamande de l’Emploi, Zuhal Demir, et son homologue wallon, Pierre-Yves Jeholet, ont signé un nouvel accord de coopération chez le fabricant de pâtes Soubry à Roulers.
Le VDAB et le Forem s’engagent à mettre en relation beaucoup plus rapidement les offres d’emploi flamandes et les demandeurs d’emploi wallons. Ce n’est pas un hasard que la signature se fasse chez Soubry. L’entreprise compte 420 employés, dont pas moins de 180 Français, mais dix Wallons seulement. «La situation est urgente. En Flandre, nous avons besoin de main-d’œuvre: lorsqu’un poste est vacant, seuls trois candidats se présentent», a expliqué Zuhal Demir.
«Nous n’allons plus chercher de profils hors de l’Europe, mais ici en Belgique: en Flandre, mais aussi en Wallonie. Cet accord de coopération entre le VDAB et le Forem devrait apporter une solution à ce problème. Concrètement, tous les postes vacants seront désormais échangés. Si les demandeurs d’emploi wallons ne répondent pas à plusieurs offres d’emploi, il sera désormais possible de leur infliger une sanction».
Pierre-Yves Jeholet confirme que les chômeurs wallons seront responsabilisés, mais le bon sens sera de mise, a-t-il assuré. «Nous n’allons pas demander à un travailleur d’Arlon de venir travailler à Roulers. Mais franchir la frontière linguistique pour aller travailler doit certainement être possible. La connaissance de la langue ne doit pas être un obstacle. Le nombre élevé de Français qui travaillent déjà chez Soubry en est la preuve». Le Voka s’est félicité de cet accord. «Les pouvoirs ont été trop laxistes pendant trop longtemps», estime la fédération patronale flamande. «Les entreprises flamandes sont prêtes à employer des Wallons motivés. Qu’ils viennent!», a souligné Frank Beckx, administrateur délégué du Voka, dans un communiqué.




