Les Brigades du Hezbollah, un influent groupe armé irakien, demande au gouvernement d’envoyer des forces armées en Syrie pour combattre les rebelles, estimant que ceux-ci représentent une « menace pour la sécurité » du pays de l’Irak ».
Un influent groupe armé irakien pro-iranien a appelé les autorités de Bagdad à dépêcher des troupes en Syrie pour soutenir le gouvernement face aux rebelles qui ont lancé une offensive fulgurante dans le nord du pays voisin. Le communiqué d’un porte-parole des Brigades du Hezbollah a été partagé, lundi soir, sur des chaînes du camp pro-iranien de l’application Telegram. Le site Internet du groupe armé reprend également des extraits de ce communiqué.
L’offensive éclair des rebelles emmenés par des islamistes radicaux, qui ont conquis la métropole d’Alep, a provoqué la fébrilité dans les milieux politiques et sécuritaires en Irak. « Notre avis est que le gouvernement irakien doit prendre l’initiative d’envoyer des forces militaires régulières en accord avec le gouvernement syrien, car ces groupes représentent une menace sur la sécurité nationale de l’Irak et la région », a indiqué dans le communiqué le porte-parole des Brigades du Hezbollah.
Le traumatisme de 2014
Les Brigades du Hezbollah font partie du Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires, officiellement intégrés depuis plusieurs années aux forces irakiennes régulières. Dans le conflit en Syrie déclenché en 2011, elles avaient déployé des combattants au côté des forces du régime de Bachar Al-Assad. L’Irak est encore traumatisé par la conquête de près d’un tiers du territoire irakien après une offensive fulgurante des djihadistes du groupe État islamique (EI) en 2014. Les djihadistes avaient été mis en déroute en 2017.
Bagdad, qui a assuré Damas de son soutien, a annoncé avoir envoyé, lundi, des blindés pour renforcer la sécurité à sa longue frontière de 600 km avec la Syrie. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a lui fait état de l’arrivée en Syrie, via la frontière irakienne, d’environ 200 combattants d’une faction armée irakienne pro-iranienne qu’il n’a pas nommé, dépêchés vers la région d’Alep pour soutenir les forces du régime.