Environ un patient sur six, soit 15,8%, estime avoir été confronté à un évènement indésirable à l’hôpital, écrit Le Soir, citant un questionnaire standardisé inédit élaboré par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Par « événement indésirable », les auteurs du questionnaire entendent une expérience « survenant d’une manière imprévue durant le processus de soins et qui a provoqué un dommage pour le patient ou pourrait (encore) le provoquer », sans juger de la gravité de l’incident.
Il peut s’agir d’erreurs médicamenteuses, d’infections associées aux soins, d’erreurs d’identification du patient, d’erreurs de côté en chirurgie, de chutes ou d’escarres.
Un peu plus des deux tiers peuvent être considérés comme préoccupants : 26 % de non-respect des processus/procédures cliniques, 20 % d’erreurs médicamenteuses, 12 % d’accidents où le patient est impliqué (y compris les chutes) et 11 % d’infections.
Une moitié des répondants estime que l’événement indésirable a été correctement géré par l’hôpital et une autre dit le contraire. Dans le premier cas, ils pensent que le personnel de l’hôpital a fourni des explications, s’est excusé ou a proposé du soutien.
Par ailleurs, 14,7 % sortent de l’hôpital avec un sentiment de contrariété, soit environ une personne sur sept. La comparaison des résultats belges francophones avec les autres pays – réalisée par l’OCDE – ne plaide guère en notre faveur : parmi une quinzaine de pays, nos patients sont les plus nombreux à « se plaindre ». Il convient toutefois de relativiser cette comparaison en lien avec les conditions dans lesquelles se passe le test.