Les négociations en vue de la formation d’un gouvernement fédéral restent au point mort depuis le départ de Vooruit, jeudi. La situation politique à Anvers et Gand suite aux élections communales n’arrange pas les choses, mais des entretiens bilatéraux devraient avoir lieu mardi.
Aucune réunion associant les cinq présidents de la coalition Arizona n’était annoncée lundi. Des entretiens bilatéraux devraient toutefois avoir lieu mardi, a-t-on appris à bonne source.
Alors que la plupart des partis appelaient à donner un coup d’accélérateur aux négociations en vue de former un gouvernement fédéral la semaine passée, Vooruit a fait savoir jeudi qu’il ne s’inscrivait pas dans la méthode de travail du formateur Bart De Wever. Le nationaliste proposait de discuter entre présidents (et délégué dans le cas de la N-VA) des résultats des groupes de travail thématiques (énergie, mobilité, défense, immigration, etc.) tandis qu’il se chargerait de rédiger une nouvelle version de sa note socio-économique et budgétaire.
Jeudi midi, les dirigeants de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V se sont retrouvés autour du formateur pour baliser l’agenda de leurs travaux alors que le temps presse. L’objectif d’un nouveau gouvernement et d’un budget voté avant la fin de l’année impose de mettre les bouchées double. En soirée, les socialistes flamands ont annoncé qu’ils ne voulaient pas commencer à négocier sur des points partiels d’un accord tant que le formateur n’avait pas remis une nouvelle note socio-économique et les tableaux budgétaires y afférents. Ces documents constituent le cœur de la négociation: ils contiennent les propositions de mesures à prendre en matière de fiscalité, de pension et d’emploi et leur impact budgétaire. Des réformes dans ce domaine dépend la possibilité d’un trajet d’assainissement budgétaire en sept ans plutôt qu’en quatre ans que les cinq partis demandent aux instances européennes. Or, aux yeux de Vooruit, la note est « très loin de l’équilibre » attendu.
La situation après les élections communales du 13 octobre complique la donne. Dimanche, les militants gantois de Vooruit ont rejeté un projet d’accord local entre la liste constituée de libéraux et de socialistes, arrivée en tête, et la N-VA. Ce rejet fragilise le rapprochement entre Vooruit et les nationalistes qui est pourtant à la base de l’accord conclu pour mettre sur pied un gouvernement flamand. Selon le président de Vooruit Gand, le député fédéral Joris Vandenbroucke, ce n’est pas tant le contenu de l’accord local que la perspective d’une alliance avec la N-VA qui a été rejetée. Et outre l’échelon fédéral, des négociations entre nationalistes et socialistes sont toujours en cours à Anvers, dont le bourgmestre sortant n’est autre que M. De Wever.