L’Agence wallonne pour la Sécurité routière met en garde sur les risques liés à la distraction au volant.
L’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) a publié les résultats d’une enquête sur la distraction au volant. L’usage du smartphone au volant ne se limite plus aux appels. Un tiers des automobilistes wallons envoient par exemple des messages vocaux au volant. L’AWSR lance une campagne de sensibilisation « Une notification peut cacher une vie » qui se poursuivra jusqu’à la mi-juillet.
Selon l’étude menée auprès de 1.000 conducteurs wallons, 67 % continuent de téléphoner en voiture, tandis que 35 % envoient des messages et 27 % enregistrent des messages vocaux en tenant leur téléphone devant la bouche. En outre, 6 % des automobilistes déclarent publier des stories sur les réseaux sociaux en roulant et 5 % admettent jouer sur leur smartphone.
La montre connectée émerge également comme un facteur de distraction. Parmi les automobilistes qui en portent une, quatre sur dix déclarent l’utiliser en conduisant, principalement pour consulter des notifications ou lire des messages. Le système embarqué des véhicules est aussi source d’inattention. Si trois quarts des conducteurs connectent leur téléphone à leur voiture, 59 % continuent malgré tout de manipuler leur appareil.
Par ailleurs, près de quatre conducteurs sondés sur dix (39%) reconnaissent toucher régulièrement l’écran de leur véhicule, notamment pour modifier la musique ou programmer leur GPS. Selon l’AWSR, toute interaction avec un écran au volant peut multiplier le risque d’accident par dix. Chaque année, plus de 1.600 personnes sont tuées ou blessées sur les routes wallonnes dans un accident lié à la distraction. La campagne « Une notification peut cacher une vie » met en avant ce danger à travers une vidéo immersive diffusée sur les réseaux sociaux. La campagne prodiguera des conseils concrets pour réduire les distractions au volant : activer le mode conduite, ranger son téléphone hors de portée et désactiver les notifications non essentielles.