Le nouveau président argentin Javier Milei n’avait pas épargné le pape François, son compatriote et souverain pontif, avant de lui présenter des excuses. La rencontre entre les deux chefs d’état est prévue le 12 février prochain au Vatican.
Le pape François recevra pour la première fois son compatriote argentin Javier Milei le 12 février, qui l’avait à plusieurs reprises dénigré par le passé, a confirmé lundi le Vatican.
Le président ultralibéral doit également assister à la messe de canonisation de la première sainte argentine le 11 février à la basilique Saint-Pierre de Rome. Lors de sa rencontre avec le pape, M. Milei devrait lui renouveler l’invitation à se rendre dans son pays natal, où Jorge Bergoglio n’est plus retourné depuis son élection à la tête de l’Église catholique en 2013. Une ombre plane sur les futures relations entre le Vatican et le président ultralibéral ayant à plusieurs reprises par le passé dénigré le pape, le qualifiant notamment de « personnage néfaste », qui « promeut le communisme », voire d’ »imbécile » ou de « représentant du Malin » sur la terre. Mais il a ensuite considérablement changé de ton, présentant ses « excuses » au pape, et assurant « respecter le pape comme chef de l’Église catholique et comme chef d’État », et « chef spirituel d’une grande majorité d’Argentins ».
Fin janvier, François, 87 ans, avait indiqué qu’il recevrait M. Milei, affirmant ne pas s’être senti blessé par ses propos. En novembre, il avait déjà appelé M. Milei pour le féliciter après sa victoire. M. Milei, 53 ans, élevé en catholique, a expliqué par le passé avoir cheminé spirituellement ces dernières années, et s’être rapproché du judaïsme – étudiant la Torah en autodidacte – sans pour autant se convertir.