Pour le ministre des Finances Vincent Van Peteghem, « c’est dommage pour les épargnants » que le gouvernement ne soit pas parvenu à dégager un consensus pour réduire le précompte sur les prochains bons d’Etat. Les citoyens qui choisiront d’y souscrire se verront appliquer un précompte mobilier de 30%, au lieu des 15% souhaités par le ministre.
« Il n’a pas été possible de parvenir à un consensus, ce qui est regrettable, surtout pour le rendement de l’épargnant », a déclaré le ministre CD&V.
Vincent Van Peteghem souligne que, même avec un précompte mobilier de 30%, le nouveau bon d’État offre encore souvent un rendement plus intéressant que celui offert par les banques. « Je ne peux que conseiller aux épargnants de voir quel est le rendement de leur compte d’épargne et de souscrire ensuite au bon d’État ».
L’été dernier, l’Agence fédérale de la dette avait émis un bon d’État fiscalement avantageux, assorti d’un précompte mobilier de 15%. Le succès avait été au rendez-vous, l’opération ayant permis à l’État de récolter 22 milliards d’euros. Le ministre des Finances était un ardent défenseur du produit, également censé pousser les banques à augmenter leurs taux d’intérêt sur l’épargne.
L’Agence de la dette a annoncé récemment une nouvelle émission d’un bon d’État à un an pour le 4 mars, qu’elle proposait initialement d’assortir à nouveau d’un précompte mobilier réduit, en même temps qu’un bon d’État à 3 ans avec précompte normal. Le montant des fonds levés sera cependant cette fois limité à 6 milliards d’euros.
En l’absence d’un accord au sein du conseil des ministres restreint, ce sera finalement le taux normal de 30% qui sera appliqué pour le bon d’État à un an, comme le défendait la secrétaire d’État au Budget Alexia Bertrand (Open Vld).
Pour le président du CD&V, Sammy Mahdi, cette décision est « totalement incompréhensible ». Il reproche aux partis réfractaires d’avoir voulu empêcher son parti de « marquer des points« .