jeudi, décembre 25

François Bayrou s’est exprimé devant l’Assemblée Nationale afin de lui demander, entre autres, sa confiance. Les députés ne devraient pas la lui accorder, ce qui devrait provoquer la démission du Premier Ministre.

Le Premier ministre français François Bayrou a évoqué lundi « une épreuve de vérité » dans un discours au Parlement sur l’urgence à résorber la dette, avant un vote de confiance qui devrait aboutir au renversement de son gouvernement et replonger la France dans la crise politique.

Après moins de neuf mois à son poste, François Bayrou engage la responsabilité de son gouvernement sur un projet de budget prévoyant 44 milliards d’euros d’économies pour 2026. « Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement (…), je l’ai voulue », a déclaré François Bayrou devant l’Assemblée nationale, affirmant que le « pronostic vital » du pays était « engagé » en raison de son « surendettement » (114% du PIB).

Bayrou: «une silencieuse, souterraine, invisible et insupportable hémorragie»

« Notre pays travaille, croit s’enrichir, et tous les ans s’appauvrit un peu plus. C’est une silencieuse, souterraine, invisible et insupportable hémorragie », a-t-il dit dans un discours ponctué d’invectives lancées par les partis d’opposition. « Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n’avez pas le pouvoir d’effacer le réel », a mis en garde M. Bayrou, comparant « la soumission à la dette » à « la soumission par la force militaire », privant de liberté.

Le vote des 577 députés est attendu à partir de 19H00. Mais il n’y a aucun suspense: la coalition parlementaire soutenant le président français n’a pas la majorité et les partis d’opposition, de l’extrême droite à l’extrême gauche, ont prévenu qu’ils voteraient non. Tous les regards sont tournés vers le président Emmanuel Macron, contraint de trouver son troisième Premier ministre depuis la dissolution de 2024, qui n’a dégagé aucune majorité à l’Assemblée nationale et plongé le pays dans l’incertitude.

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