L’actuel bourgmestre de Liège Willy Demeyer, 65 ans, sera tête de la liste PS+ à Liège à l’occasion du scrutin local d’octobre prochain.
Comme lors des élections régionales en juin dernier, à Liège, le PS s’allie au groupe d’opposition VEGA pour présenter une liste commune, sous le nom PS+, en vue des élections communales du 13 octobre prochain. Le bourgmestre sortant, Willy Demeyer, tirera cette liste poussée par la députée wallonne, et ancienne ministre, Christie Morreale, a indiqué samedi Willy Demeyer, à l’occasion de la présentation de l’équipe de 49 candidat(e)s.
« C’est une liste forte, diversifiée, ouverte et de renouveau. C’est une liste de rassemblement de gauche, qui allie expérience et nouveauté et qui porte le nom PS+ car elle comporte une petite vingtaine de candidats non-affiliés. Parmi les candidats, une quinzaine ont moins de 35 ans », a précisé Willy Demeyer. Les membres du collège communal sortant sont sur la liste à l’exception de Jean-Pierre Hupkens. Le conseiller communal sortant Jean-Claude Marcourt, ancien ministre, n’y figure pas non plus.
La vice-présidente nationale du PS, Duygu Celik occupe la sixième place. La liste PS+ comprend huit candidats de la coopérative politique VEGA, dont le conseiller communal sortant François Schreuer, qui avait pourtant annoncé son retrait après la déconvenue subie à l’issue du scrutin de juin dernier. C’est aussi du côté de VEGA que l’on relève la benjamine de la liste (Claire Bernard, 19 ans).
Actuellement, le PS et le MR se partagent la majorité communale à Liège. Face aux résultats du MR et des Engagés en juin dernier, le bourgmestre PS liégeois indique que « l’objectif est de faire du mieux possible et devenir incontournable ». Willy Demeyer a assuré qu’aucun accord pré-électoral n’était à ce jour sur la table. Le bourgmestre de Liège a par ailleurs tiré un bilan positif de la législature écoulée, évoquant la création et le réaménagement de parcs et espaces verts, le Projet de territoire de Liège qui entend « reconstruire la ville sur la ville » en sauvegardant ainsi des zones vertes (ex : Chartreuse), la mise en place d’aides pour l’activité commerciale, l’augmentation des dotations à la police et au CPAS « malgré les difficultés financières » ou encore des repas de qualité dans les crèches et écoles.
Abandon de l’extension du tram: Willy Demeyer réagit
Il n’a pas occulté les situations de crise pour autant. « En mai 2018, il y a eu l’attaque contre deux policières. Dès ce moment, j’ai été dans la gestion de crise (Gilets jaunes, Covid, attaque informatique, inondations, crise ukrainienne avec l’accueil qu’on nous demande, crises énergétique et financière, l’incendie de la tour Kennedy…). A cela s’ajoutent les travaux du tram… », a-t-il expliqué. Aux yeux du bourgmestre, « malgré les circonstances terribles que nous avons traversées », la Ville a profondément changé, et c’est lié au travail accompli, parfois sur plusieurs législatures.
« Il y a encore des défis à relever mais nous avons changé la Ville dans le bon sens. Je pense que ça changera aussi quand le tram roulera. On le voit à travers des projets, des demandes de permis… C’est pour cela que c’est dommage de ne pas poursuivre vers Herstal et Seraing car cela aurait été un véritablement levier pour la métropole liégeoise », a-t-il fait observer. Parmi les défis restant à relever, Willy Demeyer a évoqué la toxicomanie et ses conséquences qui gangrènent la ville depuis longtemps. Pour lui, c’est une priorité. « On est au bout du modèle. Je demande donc au gouvernement fédéral un nouveau plan drogue qui prendrait en compte la question de la légalisation, un renforcement de la police, l’exécution de l’interdiction de séjour pour les délinquants, la mise en place de centres ; comme à Barcelone, avec prise en charge globale des toxicomanes… », a-t-il souligné.
